L'économie et les entreprises françaises restent marquées par une certaine frilosité en matière d'investissement à l'étranger et doivent se secouer pour conquérir des parts de marché à l'international, dont notamment le marché algérien, a reconnu mercredi à Alger, le président du Medef Pierre Gattaz. Intervenant lors d'une conférence de presse, tenue à l'issue d'un forum d'affaires regroupant une cinquantaine d'entreprises du Medef (Mouvement des Entreprises de France) et le FCE (Forum des chefs d'entreprises), M. Gattaz a reconnu que la concurrence imposée par les entreprises étrangères en Algérie, notamment chinoises, turques et espagnoles, interpelle les entreprises françaises et les incite à vaincre leur frilosité. "Nous sommes dans une compétition internationale et nous, entreprises françaises, devons faire preuve d'une très grande humilité car certains concurrents sont très bons, très rapides et très agiles", a-t-il déclaré. Par ailleurs, M. Gattaz a exprimé la volonté de son organisation à accompagner l'économie algérienne dans le processus de sa diversification. Pour ce faire, a-til dit, "nous attendons des signaux qui simplifieront la vie aux entreprises et aux investisseurs locaux". Il s'agit, entre autres, des procédures liées au paiement, au rapatriement des devises, aux restrictions sur les importations et à la règle 51-49%. Toutefois, le président du Medef a soutenu qu'il a été rassuré sur la règle "51-49 %, qui, selon lui, "ne doit pas être un handicap fondamental pour venir s'installer en Algérie". En plus, a-t-il reconnu à ce propos, il y a des entreprises françaises qui ont investi en Algérie et qui arrivent à contourner cette règle. Pour sa part, le président du FCE, Ali Haddad, qui animait conjointement la conférence de presse, a réitéré l'attachement des entreprises du forum à la règle "49-51%" qui "protège, a-t-il assuré, l'entreprise algérienne et n'empêche pas la conclusion de partenariats". Pour ce qui est du transfert des dividendes, il a affirmé, qu‘il n y a aucun problème à ce propos, pour vue que l'entreprise étrangère soit en situation régulière avec l'administration fiscale".