Environ 150 personnes victimes d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont été traitées par la technique de thrombolyse au niveau de l'unité AVC relevant du service de neurologie de l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) d'Oran depuis 2015, a-t-on appris de la cheffe de service. "Depuis son ouverture en février 2015, l'unité a traité par thrombolyse, plus de 150 patients qui se sont présentés avec des symptômes d'AVC", a précisé à l'APS, Pr Badsi Dounyazed. L'utilisation de cette technique exige l'arrivée à temps au service de prise en charge, soit dans les quatre heures qui suivent les premiers symptômes de l'AVC, cela éviterait le patient un réel handicap. La thrombolyse est une technique médicale visant à détruire un thrombus (ou caillot sanguin) qui se forme dans les veines ou les artères bloquant la circulation sanguine. Cette technique consiste en l'injection par voie intraveineuse des médicaments thrombolytiques, qui vont dissoudre le caillot de sang. "Deuxième service à assurer le traitement de trombolyse après l'hôpital de Blida, et seule sur le plan régional, nous recevons 8 à 10 cas d'AVC par jour, en dehors de notre travail quotidien. Nous travaillons au-dessus de nos capacités pour sauver nos patients", a-t-elle souligné. "Nous ne disposons que de trois neurologues et assurons la prise en charge des malades qui nous parviennent de toute la région Ouest et parfois même du CHU d'Oran qui dispose de 10 neurologues", précise-t-elle. Les malades sont évacués vers ce service de l'EHU de beaucoup d'autres établissements de santé d'Oran et d'ailleurs, à l'instar du CHU d'Oran, l'EHS d'Aïn El Turck , hôpital d'El Mohgoun (Arzew), Mascara, Adrar, Chlef, Relizane et Mostaganem entre autres. Pour atténuer cette charge, un réseau régional de prise en charge des AVC est en train d'être installé, par la formation des équipes médicales des établissements hospitaliers, a-t-elle noté. L'hôpital d'Aïn El Turck, a commencé à pratiquer la thrombolyse depuis peu, l'équipe médicale déjà formée a réussi à traiter "3 à 4 cas d'AVC , ce qui est très encourageant", a-t-elle fait savoir, appelant, de ce fait, les autres établissements et centres de santé des wilayas à former de même leurs neurologues pour prendre en charge les victimes d'AVC et même d'autres pathologies neurologiques le plus rapidement possible.