Le prix du panier de quatorze pétroles bruts, qui sert de référence à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a progressé jeudi à 59,54 dollars, selon les calculs du Secrétariat de l'Organisation publiées vendredi sur son site web. Le prix de l'ORB était à 59,28 dollars mercredi dernier, a précisé la même source. Introduit en 2005, le panier de référence de pétrole brut de l'OPEP comprend actuellement le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djen (Congo), Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale), Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran),Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela). Le même jour, les prix de l'or noir ont fini en hausse. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a fini à 59,91 dollars à Londres, gagnant 0,82%, ou 49 cents, par rapport à la clôture de mardi. A New York, le baril américain de WTI pour novembre est monté de 1,1%, ou 57 cents, pour finir à 53,93 dollars. Cette progression a été enregistrée après la publication d'un rapport contrasté sur les réserves de pétrole aux Etats-Unis et d'informations de presse sur l'entrée en Bourse d'Aramco. L'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA) a fait état jeudi d'un bond des stocks américains de brut de 9,3 millions de barils pour la semaine achevée le 11 octobre, soit trois fois plus qu'anticipé par les analystes. Cette hausse surprise est due à la chute du taux d'utilisation des raffineries, qui est tombé à son plus bas niveau depuis le passage de l'ouragan Harvey en septembre 2017. De ce fait, les stocks de produits raffinés ont beaucoup baissé: ceux d'essence ont reculé de 2,56 millions de barils et ceux de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) de 3,82 millions de barils. Les cours ont d'autre part profité en fin de séance d'informations du Financial Times affirmant que l'Arabie saoudite avait décidé de repousser le lancement de l'introduction en Bourse de sa compagnie pétrolière, Aramco. Cette hésitation est interprétée par certains acteurs du marché comme le fait que l'Arabie saoudite souhaiterait réduire encore plus sa production pour faire remonter les prix du brut avant son introduction en Bourse, estiment des analystes. Au niveau de l'OPEP, son secrétaire général Mohammed Barkindo tient un discours "favorable" aux prix. Il a assuré mardi dernier que l'Organisation ferait "tout ce qu'elle peut" pour maintenir la stabilité du marché du pétrole au-delà de 2020. Pour rappel, l'accord de limitation de production a été reconduit jusqu'à la fin de mars 2020. Il s'agit d'une baisse conjointe de la production de 1,2 million de barils, avec une réduction de 800.000 barils/jour par l'OPEP et de 400.000 barils/jour par ces pays producteurs non-OPEP. Plusieurs réunions de l'OPEP et ses partenaires sont programmées pour les 4 , 5 et 6 décembre à Vienne (Autriche), pour examiner l'évolution du marché pétrolier.