OUZOU - Le Ministre de l'Energie Mohammed Arkab aindiqué, dimanche à Tizi-Ouzou, que le projet de loi sur les hydrocarbures vise à donner à la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, les moyens de continuer à développer l'exploitation des énergies conventionnelles. S'exprimant lors d'un point de presse qu'il a animé conjointement avec la ministre de l'Industrie et des mines Djamila Tamazirt, en marge d'une visite de travail dans la wilaya, M. Arkab a souligné que l'Algérie dispose d'un domaine minier de 1,5 millions de Km2 dont seulement 38% exploité est développé. "Le projet de loi sur les hydrocarbures va renforcer la Sonatrach pour qu'elle puisse développer ses activités avec du bon partenariat qui ramènera un plus technologique, financier et de la valeur ajoutée afin que cette entreprise qui gardera sa souveraineté (51/49 et droits de préemption) puisse réaliser ses projets d'exploration et d'exploitation du domaine minier national" a-t-il ajouté. Dans ce sens le ministre et en réponse à une question sur l'exploitation du gaz de schiste, a observé qu'avant de parler des énergies non conventionnelles, "nous devons encore nous concentrer et nous renforcer dans le conventionnel" relevant que l'Algérie compte 150 champs à explorer ce que "Sontrach pourra difficilement effectuer dans le cadre de la loi actuelle en raison notamment du poids de la fiscalité parce que l'exploitation de beaucoup de ces périmètres exige la mobilisation de gros moyens", a-t-il insisté. M. Arkab a ajouté que "l'Algérie compte suffisamment d'énergies conventionnelles qu'il faudra développer avant de penser à celles non conventionnelles". A cet égard il a rappelé le nouveau programme de développement et de promotion des énergies renouvelables lancé dans le cadre du plan national de transition énergétique et qui prévoit, entre autre, la création d'un commissariat national aux énergies renouvelables, a-t-il dit. "Cette autorité dont l'installation interviendra dans les prochains jours, va assurer une transition énergétique bien élaborée et bien étudiée pour donner aux énergies renouvelables une place utile dans le bouquet énergétique", a souligné le ministre. De son côté la ministre de l'Industrie et des mines qui a été questionnée sur l'état des zones industrielles et d'activité au niveau national dont le projet de la zone industrielle de Souama (Tizi-Ouzou) bloqué pour un problème d'opposition, a indiqué que "le gouvernement qui a pris en charge cette problématique d'une façon très réactive" a installé un groupe de travail sur ce dossier de réhabilitation des zones. Ce comité va étudier toutes les questions liées à la relance et à la réhabilitation des zones industrielles et d'activité pour que d'ici la fin de l'année nous allons sortir avec des conclusions qui vont être mises en œuvre sur le terrain". Répondant à une autre question sur le devenir de l'activité de téléphonie mobile, Mme Tamazirt a rassuré qu'il n'y aura pas de mesures de fermeture mais il est prévu, dans le cadre de la réglementation des activités de montage, la suppression des avantages fiscaux pour ceux qui font dans le commerce. "Le comité technique qui se déplace pour vérifier l'intégration de cette activité a conclu qu'il n'y a aucune intégration qui est faite dans ce domaine ces dernières années car il n'y a aucun montage dans ce domaine mais plutôt de l'importation de téléphones prêts, ces opérateurs ne pourront donc pas prétendre aux avantages d'une activité de montage mais pourront continuer à activer dans la téléphonie mobile dans le cadre de la commercialisation mais en émargeant à un taux qui est un taux de droit commun et non un taux préférentiel", a-t-elle expliqué.