Quarante-trois villageois ont été tués dimanche au cours de plusieurs attaques dans des localités du nord du Burkina Faso, a annoncé lundi le gouvernement dans un communiqué. Des sources locales précisent qu'il s'agit d'attaques de groupes d'autodéfense en représailles aux actions terroristes. "Dimanche, des attaques ont été perpétrées dans les villages de Dinguila et Barga situés dans la commune de Barga, province du Yatenga (Nord). Le bilan provisoire fait état de 43 victimes", selon le ministre de la Communication Remis Fulgance Dandjinou. Des sources locales, indiquent qu'il s'agit de villages où vivent majoritairement des Peuls, souvent accusés d'être proches des terroristes. "Les blessés, au nombre de six, ont été référés au Centre hospitalier régional de Ouahigouya où ils sont pris en charge. Les Forces de Défense et de Sécurité ont été immédiatement déployées sur les lieux pour sécuriser les villages attaqués", a précisé le ministre Dandjinou. Le ministre n'a pas fait référence aux groupes d'autodéfense ou aux les communautés peules. "Le Gouvernement condamne avec la plus grande fermeté cette attaque odieuse (...). Le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande instance de Ouahigouya a par ailleurs été saisi (...) tout est mis en oeuvre pour ramener le calme et la sérénité dans les villages touchés", a-t-il dit. Les ministres chargés de la Défense nationale et de l'Administration territoriale ont été envoyés "sur les lieux pour apporter le réconfort du gouvernement aux populations meurtries et faire le point de la situation". "Ce sont des groupes d'autodéfense qui agissent en représailles aux attaques terroristes", a indiqué une source locale, confirmant la version donnée par d'autres sources locales. Le nord du Burkina est en proie à de fréquentes attaques terroristes. A l'instar du Mali, du Niger du Nigeria et même de la Côte d'Ivoire, les tensions dégénèrent périodiquement en violences entre communautés agricoles et Peuls éleveurs, souvent nomades, présents dans toute l'Afrique de l'Ouest.