Le ministre du Commerce, Kamel Rezig a indiqué mardi que l'Algérie soumettait l'ensemble de ses accords avec les partenaires étrangers à une évaluation qui prend compte de ses intérêts. S'exprimant lors d'une audience devant la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté à l'Assemblée populaire nationale (APN), pour la présentation du projet de loi portant ratification de l'accord instituant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), signé en mars 2018 à Kigali (Rwanda), le ministre a précisé que le secteur du commerce a procédé à des opérations d'évaluation commerciale des accords conclus avec l'Union européenne (UE). D'autres secteurs devront également parachever l'opération d'évaluation des accords précités et formuler leurs propositions qui seront soumises au Gouvernement pour examen. Le ministre a fait état, dans ce cadre, de l'élaboration de deux évaluations, la première portant sur l'échange de produits hors hydrocarbures, et la 2ème sur les produits comportant les hydrocarbures qui aideront à faire pencher la balance commerciale au profit de l'Algérie. Pour M. Rezig, le dysfonctionnement en terme des acquis des partenaires au détriment de l'Algérie, après l'entrée en vigueur de ces accords depuis de longues années, s'explique par "la non-exploitation de ces accords comme il se doit pour l'intérêt du pays". Il a fait savoir, à cet égard, que l'Algérie n'a aucun problème à renforcer ses relations économiques avec l'UE, mais refuse que l'Europe lui impose un quelconque partenaire. S'agissant des accords avec la zone arabe et la Tunisie, le ministre a rappelé la mise en place de deux groupes de travail qui se chargent actuellement de l'examen et de l'évaluation de ces accords. Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avait affirmé, dimanche passé, lors d'une entrevue accordée à des responsables de médias nationaux, que l'Algérie ne renoncera pas à l'accord d'association avec l'Union européenne (UE), mais procèdera à une révision du calendrier relatif au démantèlement tarifaire en fonction de ses intérêts économiques.