Le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha, a considéré jeudi à Oran que le projet d'amendement constitutionnel, soumis au référendum le 1er novembre prochain, est "un passage obligé pour édifier une Algérie nouvelle et rompre avec les pratiques du passé." Lors d'une conférence régionale des cadres syndicaux de la région ouest, tenue au port d'Oran, le SG de la Centrale syndicale a indiqué que le projet d'amendement constitutionnel constitue "un passage obligé pour la construction d'une Algérie nouvelle, comme le stipule plusieurs articles, qui concernent notamment la lutte contre la corruption et l'amélioration des actes de gestion". "La lutte contre la corruption contribuera incontestablement à une amélioration dans la gestion économique des entreprises. C'est l'une des principales revendications légitimes du Hirak du 22 févier dernier, qui a regroupé dans ses rangs la majorité des travailleurs", a-t-il affirmé. "Le projet d'amendement constitutionnel permet de garantir les revendications du mouvement populaire ainsi que les acquis du peuple et de la classe des travailleurs ", a-t-il ajouté. Pour Salim Labatcha, la constitutionnalisation de la prévention contre la corruption et la lutte contre ce fléau vise "à protéger l'économie nationale et les acquis des travailleurs". Il a rappelé que "le pays fait face à des difficultés et des défis, résultant des dérives et de l'accumulation d'un mode de gestion qui ont longtemps prévalu dans le passé". Par ailleurs, le SG de l'UGTA a estimé que "les travailleurs formant la majorité du peuple algérien ne peuvent rester en marge de ce rendez-vous historique". Il a déclaré à ce propos que l'UGTA "en tant qu'organisation syndicale doit jouer un rôle dans la sensibilisation des travailleurs et y adhérer avec force". Dans ce contexte, l'intervenant a souligné que l'organisation syndicale a présenté un nombre de propositions pour enrichir les débats sur ce projet de loi fondamentale, compte tenu de son expérience sur le terrain, et mettre en avant son rôle dans la valorisation des compétences. "Ces recommandations sont prises en considération et traduisent une forte volonté pour sauvegarder les acquis des travailleurs et de leurs promotions", a-t-il assuré. Le SG de l'UGTA a appelé les travailleurs à voter "en force" le 1er novembre prochain pour rompre avec les pratiques du passé.