Le coup d'envoi de la 27e édition du Championnat du monde de handball sera donné mercredi en Egypte, avec le déroulement du match d'ouverture opposant, comme le veut la tradition, le pays organisateur, au Chili, et qui se poursuivra jusqu'au 31 janvier, avec la participation de l'Algérie, présente au gratin de la petite balle mondiale pour la 15e fois de son histoire. Cette édition, organisée pour la deuxième fois au pays des "Pharaons" après celle de 1999, va se dérouler comme prévu, malgré la pandémie de Covid-19 qui a conduit au report d'importantes manifestations sportives, à leur tête les jeux Olympiques-2020 de Tokyo, repoussés à 2021. Le Mondial égyptien connaîtra cette fois-ci une augmentation record de pays, passant de 24 à 32, dont trois novices, à savoir le Cap-Vert, la RD Congo et l'Uruguay, qui étrennent leur participation pour la première fois de leur histoire. Pour cette 27e édition, des favoris et non des moindres vont se livrer une lutte impitoyable pour le sacre final. Il s'agit notamment du Danemark, tenant du titre, de la France, sextuple lauréate, l'Espagne, la Croatie, l'Allemagne, la Norvège, la Suède et la Pologne. Toutes ces nations, habituées aux premiers rôles, vont devoir faire face à de sérieux outsiders, tels que le Brésil, la Russie, l'Islande, ou encore la Hongrie et l'Egypte. Cette dernière ouvrira donc les débats face aux Chiliens, choisis par la Confédération de handball d'Amérique du Sud et centrale, suite à l'annulation du tournoi de qualification en raison de la pandémie. Les "Pharaons", drivés par l'Espagnol Garcia Parrondo et encouragés par tout un peuple, auront deux sérieux concurrents au niveau du groupe G, à savoir la Suède et la République tchèque qui se disputeront la 1re place en prévision de la suite du tournoi. Sacré en 2019 après 81 ans d'attente, le Danemark partira largement favori dans le groupe D, en bénéficiant d'adversaires prenables, à savoir l'Argentine, le Bahreïn et la RD Congo. Tous les regards des amateurs de la petite balle seront braqués sur le groupe B, appelé par les spécialistes "groupe de la mort", en présence de l'Espagne, la Pologne, la Tunisie et du Brésil. Espagnols, doubles champions du monde, et Polonais, régulièrement présents au Mondial, trouveront deux sérieux adversaires. Brésil et Tunisie engageront en effet un véritable "bras de fer" pour éviter la 4e place, synonyme d'élimination. Lire aussi: Hand/Mondial-2021: un vol spécial pour le déplacement au Caire Nikola Karabatic, le grand absent La Tunisie, en recul depuis sa 4e place acquise en 2005 chez elle, comptera énormément sur l'expérience de joueurs comme Amine Bennour et Kamel Alouini pour espérer sortir indemne de cette poule. Le nul enregistré par les "Aigles de Carthage" au tournoi amical de Doha devant l'Espagne (30-30) donne beaucoup d'espoir au coach tunisien Sami Saïdi pour réussir son pari. Le recordman de titres, la France, qui avait terminé l'édition de 2019 sur la 3e marche du podium après deux sacres de rang, sera favorite du groupe Seule la Norvège, et à un degré moindre l'Autriche, pourraient lui causer quelques difficultés. En Egypte, la sélection française, en reconstruction, ne pourra pas compter sur sa star Nikola Karabatic, quadruple champion du monde (2009, 2011, 2015, 2017), victime d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit. De son côté, l'Allemagne (triple lauréate), pensionnaire du groupe A, est largement favorite devant la Hongrie, l'Uruguay et le Cap-Vert. Ces deux derniers vont faire leurs premiers pas dans cette compétition. Toutefois, le coach allemand, Alferd Gislason, pourrait ne pas compter sur quelques joueurs qui envisagent de boycotter le rendez-vous égyptien, après avoir contracté le Covid-19 au mois de novembre dernier. Le groupe H aura un parfum européen avec notamment les voisins russe et biélorusse, ainsi que la Slovénie, qui auront en face d'eux une sélection asiatique, la Corée du Sud, drivée par Lee Sang Sup et capable du meilleur comme du pire. La Croatie, championne du monde en 2003 au Portugal, affrontera trois sélections d'égale valeur : le Qatar, le Japon et l'Angola, qui auront à se livrer une farouche bataille pour l'obtention de deux billets qualificatifs pour le tour principal, en compagnie de l'équipe balkanique, archi-favorite. Enfin, l'Algérie (groupe F), qui renoue avec la compétition après six ans d'absence, abordera son premier match face au Maroc, dans un derby maghrébin, à quitte ou double. Le vainqueur assurera son passage au tour principal. L'Islande, habituée aux compétitions de haut niveau, n'aura pas de peine à se qualifier. Elle devrait toutefois rencontrer des difficultés pour décrocher la première place, en présence du Portugal, absent depuis 2003 mais désormais considéré comme l'une des sélections montantes sur le plan européen. Composition des groupes du tour préliminaire de la phase finale Groupe A : Allemagne, Hongrie, Uruguay, Cap-Vert Groupe B : Espagne, Tunisie, Brésil, Pologne Groupe C : Croatie, Qatar, Japon, Angola Groupe D : Danemark, Argentine, Bahreïn, RD Congo Groupe E : Norvège, Autriche, France, Etats-Unis Groupe F : Portugal, Algérie, Islande, Maroc Groupe G : Suède, Egypte, République tchèque, Chili Groupe H : Slovénie, Biélorussie, Corée du Sud, Russie NB : les trois premières équipes de chaque groupe se qualifieront au tour principal, qui se jouera en quatre poules de six. Les deux meilleures sélections de chaque poule se qualifient ensuite pour les quarts de finale.