Le Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (CEREFE) a publié un référentiel national pour une lumière de qualité et écoénergétique, dont l'objectif central vise l'efficacité énergétique dans l'éclairage public et une alimentation électrique à base d'énergie solaire photovoltaïque. Destiné aux opérateurs concernés par les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique et les maîtres d'ouvrages qui activent dans le domaine de l'éclairage, le document de 243 pages se veut un support pour l'exécution, avec "la rigueur et l'efficacité souhaitées", des programmes nationaux d'éclairage public, notamment solaire, tels que ceux initiés en réponse aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ce référentiel s'adresse aussi aux services des collectivités locales en charge de l'éclairage public, pour les aider à mieux intégrer les aspects efficacités énergétique et électricité solaire dans le domaine, notamment, avec la multiplication d'appels d'offres spécifiques, visant la dotation de nombreuses communes au niveau national de systèmes d'éclairage public à base d'énergie solaire photovoltaïque. Dans la préface du document, le Commissaire aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, Noureddine Yassaa a indiqué que le CEREFE, "alerté par les factures d'électricité élevées auxquelles font face les collectivités locales, s'est assigné le devoir d'analyser objectivement la situation sous tous ses angles, avant de proposer les solutions qui s'imposent". "C'est dans cette optique et au vu des premiers éléments recueillis sur le terrain, en plus de discussions franches menées sur le sujet avec de nombreux opérateurs et professionnels du secteur, que l'urgence de la disponibilité d'un document de référence ou +référentiel+ dans le domaine, nous est apparue comme un préalable absolu", a-t-il ajouté. Selon lui, "l'objectif attendu derrière l'élaboration d'un tel document est simple : aider à unifier au moins les connaissances de base nécessaires, pour permettre d'aborder de manière collective et avec le minimum requis de rationalité, un sujet aussi vaste que l'éclairage, dont on oublie souvent que les vrais fondements reposent sur l'interaction lumière-vision". A travers sept chapitres, le document aborde l'évolution des connaissances sur la lumière à travers le temps, en évoquant, notamment, les dispositifs d'éclairage public et les éléments de déploiement, l'éclairage solaire, la relation transition énergétique-éclairage public, et enfin un état des lieux et des recommandations générales sur l'éclairage public en Algérie. Concernant l'Algérie, ce document de référence souligne que "quoique des directives claires qui incitent à l'usage des énergies renouvelables et encouragent à une modération accrue quant à la consommation énergétique, ont été promulguées par les autorités publiques, il faut dire que sur le terrain, les progrès dans ce sens restent mitigés". Ce constat est dû à "l'absence d'une maîtrise rigoureuse des nouvelles techniques dont la connaissance des moindres détails, reste un élément fondamental pour optimiser les choix en fonction des potentialités locales", et à "l'absence d'une réglementation nationale précise dans le domaine de l'éclairage en général et public en particulier" qui "laisse une grande marge à l'improvisation de la part des services en charge de l'élaboration des cahiers des charges pour répondre à la demande", lit-on dans ce référentiel. Le document souligne, en outre, que "malgré que les besoins d'éclairage aient à l'évidence beaucoup progressé avec les inhérentes expansions urbaines, la consommation énergétique globale du secteur a par contre notablement diminué avec l'adoption de nouveaux luminaires plus efficaces, tels que ceux à base de diodes électroluminescentes ou LED (Light Emitting Diode)".
