Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar a affirmé, jeudi à Alger, que son département ministériel accordait un grand intérêt à l'encouragement de l'investissement industriel au Sud et au Grand Sud, à travers des mesures de facilitation et d'incitation au profit des investisseurs, notamment en matière d'octroi de foncier et d'exonération des matières premières importées des droits douaniers. "L'Etat accorde une extrême importance à l'encouragement de l'investissement industriel au Sud et au Grand Sud, à travers des mesures de facilitation et d'incitation au profit des investisseurs, dans l'objectif de créer une dynamique, de relancer l'économie nationale et de réaliser le développement global dans les différentes wilayas", a précisé M. Zeghdar lors d'une plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), présidée par M. Brahim Boughali, président de l'Assemblée, en présence de nombre de ministres. En réponse à une question du député Mohamed Mansouri (parti du Rassemblement national démocratique-RND-), sur les mesures prises pour soutenir le Grand Sud en matière de zones industrielles à l'effet d'encourager l'investissement, le ministre a rappelé le lancement de plusieurs projets industriels notamment dans la sidérurgie, le ciment, la mécanique et l'agroalimentaire, lesquels ont contribué à impulser une dynamique économique en répondant à la demande locale, puis en s'orientant vers l'exportation. Le gouvernement a offert plusieurs incitations au profit des producteurs en vue d'encourager le créneau de l'investissement particulièrement au Grand Sud, pour ne citer que l'octroi du foncier destiné à la création de projets d'investissement et l'exonération des marchandises importées des droits douaniers et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), a-t-il expliqué. Les sous-traitants locaux, poursuit-il, bénéficient d'avantages consistant notamment en une exonération pour une durée de cinq ans des droits douaniers et de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les matières premières importées. En ce qui concerne la création de zones industrielles qualifiées (QIZ) pour attirer des investisseurs au Sud, le ministre a fait état de la création, par les autorités locales dans la wilaya d'In Guezzam, d'une zone d'activité d'environ 80 hectares, outre le choix d'un terrain au niveau de la commune de Tiziouatine d'une superficie de 60 ha, en vue de créer une deuxième zone d'activité et d'un autre terrain pour la création d'une micro-zone d'activité, et ce, en vue d'encourager les jeunes à créer des PME. Répondant à une autre question du député Abdelkader Merabet (Parti du Front de libération nationale -FLN-) sur la relance de l'activité de la papeterie de la wilaya de Saida, M. Zeghdar a affirmé qu'un cahier de charges était en cours d'élaboration, outre la recherche d'un partenariat national avec des privés, en vue de relancer l'activité de cette papeterie à l'arrêt depuis 2012, en raison de la vétusté des moyens de production. Le ministre a également indiqué que sur 51 entreprises à l'arrêt, l'activité de près de dix entreprises à travers le territoire national a été relancée, ajoutant que "le travail se poursuit pour relancer l'activité des autres entreprises en difficulté ou à l'arrêt". A une question de la députée Lamia Zebouchi du Rassemblement national démocratique (RND) sur les zones industrielles à Mila et les projets programmés, le ministre a précisé que la wilaya disposait de plus de 802 hectares destinés à l'investissement, d'une zone d'activité à Chalghoum Laïd d'une superficie de 210 hectares et de sept (7) petites zones d'activité d'une superficie totale de 345 hectares. A propos des activités gelées dans les communes de Ferdjioua et Chalghoum Laïd depuis 2015, le premier responsable du secteur a affirmé qu'elles étaient à l'étude avec les secteurs concernés en vue de leur relance. Concernant les industries manufacturières dans la wilaya, M. Zeghdar a soutenu que le secteur s'employait à contribuer à la sécurité alimentaire, aux côtés du secteur agricole. A la question du député Derradji Chadi du RND sur le foncier industriel, le ministre a rappelé que le Président de la République s'est engagé à lever les obstacles en matière d'octroi de foncier tout en préservant les terres agricoles qui génèrent de la productivité afin d'assurer la sécurité alimentaire. Le choix des zones d'activité industrielle dans plusieurs domaines doit faire l'objet d'une étude rationnelle en coordination avec les walis, a-t-il insisté, assurant que le secteur mettra à profit toutes les capacités industrielles pour accompagner les acteurs après la promulgation de la loi relative à l'Agence nationale du foncier industriel et de la loi sur l'investissement.