Le sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), prévu à Alger fin février, sera une "occasion importante" pour se concerter en vue de maintenir la stabilité du marché gazier, a souligné, jeudi, le professeur Hamada Boudjema, doyen de la faculté des hydrocarbures et de la chimie de l'université de Boumerdès. L'objectif du sommet d'Alger du GEFC est "de mutualiser et de se concerter afin de sortir avec une vision unique. Il s'agit d'assurer la sécurité énergétique dans le monde et d'établir une stratégie à long terme visant à faire en sorte de regrouper les ressources des pays membres et de parler d'une seule voix vis-à-vis des partenaires", a affirmé Hamada Boudjema sur les ondes de la radio algérienne. A ce propos, l'universitaire a fait remarquer que les pays membres du GECF sont aujourd'hui face à "des pays consommateurs qui se regroupent en un seul acheteur pour avoir des prix raisonnables de gaz pour eux", d'où la nécessité, selon lui, "d'apaiser les tensions et de trouver des solutions qui arrangent aussi bien les pays consommateurs et producteurs en vue de maintenir une certaine stabilité du marché gazier et d'assurer un développement économique pour les pays exportateurs". Selon lui, "l'Algérie va aussi essayer de peser de tout son poids, en tant que pays fournisseur fiable de gaz naturel reconnu sur la scène énergétique internationale, pour réguler les relations entre pays producteurs et consommateurs de gaz". L'universitaire a précisé que le sommet d'Alger sera également l'occasion pour les chefs d'Etat et de gouvernement des pays leaders en matière de gaz de discuter des défis énergétiques, des évolutions du marché gazier et des questions cruciales, tels que la technologie, l'investissement, le financement et la transition énergétique. S'agissant du rôle de l'Algérie, en tant que pays fournisseur de gaz au plan international, le doyen de la Faculté des hydrocarbures et de la chimie a assuré que l'Algérie a tous les atouts pour faire face et répondre à la demande nationale et internationale, soulignant que "notre pays est reconnu comme fournisseur fiable et sûr par ses partenaires et d'autres parties". "L'Algérie assure sur le plan interne les besoins gaziers et continue à répondre aux besoins internationaux dans le cadre de contrats signés avec ses partenaires. Elle n'aura pas de soucis pour honorer ses contrats. L'Algérie a un atout assez intéressant, c'est sa fiabilité et sa pérennité dans la fourniture de gaz pour ses partenaires nouveaux ou anciens et dispose de moyens de distribution et d'un réseau, notamment les méthaniers qui lui confèrent la possibilité et la maniabilité d'agir à tout moment de façon à être souplesse et de répondre aux besoins très rapidement", a-t-il relevé. Dans ce contexte, il a rappelé que le groupe Sonatrach avait déjà la tradition d'exporter le gaz non seulement vers l'Europe mais aussi exporter durant les années 70 et 80 sur de longues distances, comme les Etats Unis et le Japon. "Il existe une forte demande sur le gaz naturel dans les marchés asiatiques, notamment en Chine, en Malaisie et au Japon. L'Algérie peut acquérir ces marchés-là dans le cadre de contrats à long terme et dispose de tous les atouts en matière de rentabilité et de profits", a-t-il fait savoir tout en mettent en exergue l'expérience acquise par la compagnie nationale dans le domaine de la commercialisation des hydrocarbures et es capacités des négociations pour trouver d'autres marchés pouvant assurer la continuité de son développement. Sur le plan de la formation, il a fait savoir que la faculté des hydrocarbures et de la chimie de l'université de Boumerdès a formé depuis son inauguration en 1964 plus de 32.000 cadres dont 580 de diplômés issus de pays d'Afrique, du monde arabe, d'Amérique Latine et d'Asie.