Les pays membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont décidé vendredi d'accorder des droits supplémentaires à l'Etat de Palestine, faisant écho à une décision similaire prise durant le mois de mai par l'Assemblée générale des Nations unies. Les pays membres réunis cette semaine pour l'Assemblée mondiale de la santé - l'organe suprême de décision de l'OMS - ont voté massivement en faveur d'un projet de résolution visant à "aligner la participation de la Palestine" à l'OMS avec sa participation à l'ONU. Sur les 177 pays disposant du droit de vote, 101 ont soutenu le texte, et cinq s'y sont opposés. Le résultat du vote, qui s'est fait à main levée, a été longuement applaudi. La résolution, présentée par un groupe de pays arabes et musulmans, ainsi que la Chine, le Nicaragua et le Venezuela, appelle à ce que l'Etat de Palestine, qui a déjà le statut d'observateur auprès de l'OMS, se voit accorder pratiquement les mêmes droits que s'il était membre à part entière. Le scrutin à Genève a eu lieu après que les membres de l'ONU ont voté durant le mois de mai à New York à une écrasante majorité en faveur de davantage de droits à la Palestine au sein de l'Assemblée générale, après que sa campagne pour une adhésion à part entière à l'ONU a été bloquée par les Etats-Unis au Conseil de sécurité. Le texte approuvé vendredi accorde à la Palestine, entre autres, "le droit de siéger parmi les Etats membres, (...) le droit de soumettre des propositions et des amendements, (...) et d'être élue au bureau de la plénière et des commissions principales de l'Assemblée de la Santé".