NEW YORK (Nations unies) - Les femmes occupent 16 % des postes ministériels dans le monde avec une prépondérance dans les secteurs sociaux par rapport à ceux liés aux portefeuilles économiques et financiers, a révélé mardi un rapport de l'ONU publié à l'occasion du Sommet sur les Objectifs pour le millénaire de développement (OMD), qui se tient du 20 au 22 septembre à New York. Selon les données onusiennes, le monde compte actuellement 611 femmes ministres, dont 35 % relèvent des secteurs sociaux contre 19 % dans la finance et le commerce. Ainsi, les portefeuilles ministériels pris en charge par les femmes à travers le monde se repartissent à hauteur de 35 % pour les secteurs des affaires et assistance sociales, 19 % pour l'économie, le commerce et finances, 12 % pour les affaires nationales et gouvernement local, 10 % pour la culture, sports et tourisme, 7 % pour l'environnement, les ressources naturelles et énergie, 5 % pour chacun des affaires étrangères et défense et droits humains et justice, 3 % pour chacun des portefeuilles des communications et science, technologie et recherche et 1 % pour les ministres femmes sans portefeuille. Abordant la représentation des femmes en politique dont l'importance est reconnue par l'inclusion d'un indicateur pertinent dans l'un des huit objectifs des OMD relatif à la promotion de l'égalité des sexes et l'autodétermination des femmes (OMD3), l'ONU rappelle que la Convention sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) a donné un mandat pour recourir à des mesures temporaires spéciales, y compris à des quotas, en vue d'augmenter la participation des femmes à la prise de décisions politiques. Le rapport constate également que les femmes ne comptent que pour 18,6 % des parlementaires dans le monde, ajoutant que 29 pays ont toutefois atteint ou dépassé le seuil des 30 %, y compris dans les pays les plus pauvres au monde, dont 24 de ces pays ont recouru au système des quotas.