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« Nous demandons à l'Algérie et aux instances onusiennes d'assurer notre protection contre les rebelles du CNT » Ishak Ag Hassini, représentant de la Coordination des Touaregs de Libye
Le représentant de la Coordination des Touaregs de Libye, Ishak Ag Hassini, a déclaré dans un entretien accordé exclusivement à El Khabar que la situation des Touaregs libyens se détériore d'un jour en jour, à cause de la violence exercée contre eux par les rebelles. Il appelle les autorités algériennes d'ouvrir les frontières pour les touaregs basés à Debdab pour rejoindre les touaregs du sud algérien. ** Dans quel état se trouve les touaregs en Libye ? La situation est catastrophique et inquiétante. La communauté des touaregs en Libye souffre le martyre. Les rebelles mènent une chasse à l'homme contre nous, en nous accusant de porter soutien au colonel déchu El-Gueddafi. Les liquidations et les homicides sont quotidiens. Cette situation est due à la mauvaise interprétation de la position des touaregs. En effet, une partie des touaregs ont soutenu El-Gueddafi, mais pas toute la communauté. Face à cette situation, au moins 600 mille touaregs ont fui vers les frontières algériennes. Mais je réitère qu'El-Gueddafi n'a pas eu le soutien de toute la communauté des touaregs de Libye. ** Selon vos estimations, combien de réfugiés touaregs ont-ils fui vers les frontières algériennes ? La semaine dernière, ils étaient environ 500 personnes. Ils ont fui vers les frontières algériennes après la chute de Tripoli et le début des homicides, mais ils continuent d'arriver par centaines au point frontalier de Debdab, fuyant les représailles des rebelles. Nous voulons l'aide de l'Algérie, où une partie des touaregs de Libye y sont installés, à l'instar de ceux de Ghdamès. Nous demandons également l'aide des organisations onusiennes et humanitaires pour sauver les touaregs. ** Avez-vous adressé une correspondance dans ce sens à Algérie ? Oui, effectivement nous avons adressé une correspondance à l'ONU, au Croix Rouge, au Croissant Rouge et à toutes les instances de défense des droits de l'homme, au Mali et au CNT, dans le but d'éviter d'éventuels massacres contre la communauté des touaregs. Nous souhaitons que l'Algérie puisse ouvrir le poste frontalier de Dabdab pour permettre aux touaregs de rejoindre leurs familles algériennes. ** Quelle est votre réaction à l'offre faite par le CNT, vous sommant de déposer les armes ? Il est difficile actuellement de demander aux touaregs de déposer les armes, car personne n'a confiance en l'autre. Les touaregs craignent les représailles des rebelles, sinon comment expliquer les affrontements armés qui ont eu lieu récemment entre les deux parties. Nous souhaitons une démarche positive de la part du CNT pour se regagner la confiance et mettre fin définitivement au conflit.