La peine et l'affliction était visible sur les visages des proches de Mohamed Merah lorsque nous nous sommes rendus hier dans le village de Bezaz dans la commune de Souaghi à l'est de Médéa, et qui n'a pas pu être enterré dans le cimetière de Sidi Yahia comme le voulait son père et tous les membres de la famille qui ne croit toujours pas que Mohamed ait pu faire ce qu'il a fait. « C'est la volonté de dieu » nous dit son oncle Djamel le premier avec qui nous nous sommes entretenus « Mohamed était il y a deux lorsqu'il avait passé avec quelques jours dans la commune de Beni Slimane, un jeune homme gentil et modeste qui aimait aider les autres et qui était croyant et s'employait à obtenir la bénédiction de dieu…..je ne peux croire ce que disent aujourd'hui les médias français Mohamed n'était pas un terroriste… il est sur qu'il y a des ambigüités » avant qu'un autre jeune de la famille de Mohamed Merah ne s'interroge avec de la tristesse dans la voix « pourquoi la police française l'a tué de cette manière…c'était un assassinat lâche dans un pays qui prétend être celui de la liberté de la justice et de l'égalité…pourquoi n'a-t-il pas été arrêté et présenter devant la justice…son oncle maternel nous a ensuite raconté les conditions dans lesquelles son neveu avait grandi qui après avoir souffert de la séparation de ces parents en France alors qu'il n'avait que cinq ans en 1993 s'était retrouvé à l'adolescence face à une réalité amère…la réalité de l'immigration et de l'éloignement de la terre natale, du racisme dont souffre la communauté algérienne, tous s'est accumulé pour lui » et le résultat si cela est vrai est aujourd'hui devant nos yeux et est instrumentalisé par les médias français dans l'intérêt des hauts responsables. Quant à son père Allal qui s'est contenté de chargé une avocate de poursuivre en justice la police française pour le meurtre de son fils nous l'avons trouvé atterrée…et a refusé de faire tout commentaire nous laissant nous entretenir avec son cousin « Rachid » venu avant-hier de Blida pour soutenir son oncle et recevoir les gens venus présenter leurs condoléances semblant également affecté « nous espérions qu'il serait enterré dans le cimetière de Sidi Yahia près de ses oncles et grands-parents », quant à son cousin « Yacine » qui nous accompagné au cimetière nous a indiqué l'endroit ou Mohamed devait être enterré près de ses oncles pour que ses frères et ses amis puissent se recueillir sur sa tombe au lieu d'être enterré en France dans une tombe inconnue qui ne porte pas de nom et qui pourrait être brulée ou profanée dans une société connue pour son racisme.