Depuis le début de cette semaine, les expulsions des squatteurs des immeubles en péril se poursuivent à travers certains quartiers d'Oran. Cette opération, ayant commencé au secteur urbain Sid El Houari, s'est poursuivie dans l'ensemble des secteurs urbains touchés par le programme de relogement des familles habitant les immeubles en péril. Hier, la même opération s'est déroulée à El Barki, toujours sous tension et sous les cris et les larmes des squatteurs, se disant victimes d'une injustice. Ces derniers usent de moyens forts pour dissuader la force publique de les déloger. Ils brandissent des bonbonnes de gaz prêtes à exploser et utilisent même leurs enfants comme bouclier humain. A Boulanger, les témoins de l'expulsion d'une famille squattant l'immeuble N°26 de la rue Belhadj se souviendront du père qui a menacé de jeter son enfant de la terrasse si les forces de l'ordre avançaient. Ainsi, l'expulsion, qui devait prendre quelques minutes et au maximum une heure, a duré toute la matinée. Il en est ainsi pour l'ensemble des immeubles squattés, car les indus occupants refusent de les évacuer dans l'espoir d'être relogés. Du côté de l'administration, malgré les recours, ces familles ont été déclarées inéligibles au relogement. Et cela, pour plusieurs raisons : les intéressés n'habitaient pas les immeubles en péril ou ont été débusqués par le fichier national comme avoir été propriétaires de logements dans la wilaya d'Oran ou ailleurs, ou ayant préalablement bénéficié d'une aide de l'Etat. Les familles évacuées à travers Oran ont été mises à la rue et les immeubles ont été scellés en attendant leur démolition. Les propriétaires de ces immeubles ont été, apprend-on, destinataires de mises en demeure pour procéder à la démolition de ces immeubles en ruine ou d'entamer la procédure de leur cession au profit des services des Domaines qui se chargeront de cette opération. Ils ont été aussi sommés de ne pas les relouer.