Suite à l'appel du conseil de wilaya de Bouira du Cnapest, un nombre important d'enseignants des paliers secondaire et technique ayant observé un arrêt de travail durant la journée d'hier ont tenu un important sit-in devant le siège de la direction de l'éducation durant toute la matinée. Bouira : De notre bureau L'action annoncée à la suite du dernier conseil, réuni le 15 du mois en cours et qui fait suite à un constat négatif de la situation qui règne à ce niveau, a été suivie à 90%, selon les animateurs de ce syndicat. En effet, seuls deux lycées du côté de Sour El Ghozlane n'ont pas suivi le mot d'ordre de grève, apprend-on par ailleurs. D'emblée et après l'arrivée en force des enseignants venus des quatre coins de la wilaya, le coordinateur dudit syndicat, Messaoudi Zoubir, a procédé à une lecture exhaustive des raisons ayant motivé cette énième action. Ainsi et outre les revendications ayant trait aux conditions socioprofessionnelles prévalant dans ce secteur sensible et au statut de l'enseignant qui est toujours à l'état embryonnaire, le Cnapest mettra surtout l'accent sur la gestion catastrophique du mouvement des enseignants avec en prime le manque criant en postes budgétaires pour l'année scolaire en cours. Cet état de fait n'a pas manqué de pénaliser les enseignants qui par conséquent, attestent les contestataires, font face à une importante charge de travail avec un volume horaire dépassant les normes pédagogiques. Par ailleurs, il est fait état des irrégularités ayant émaillé le seul examen national sérieux jusque-là, en l'occurrence le baccalauréat. Sur ce, ledit syndicat accuse les responsables de la DE d'avoir isolé toutes les compétences censées chapeauter et encadrer les candidats au baccalauréat. Cette défaillance, soutiennent-ils, concerne l'organisation, particulièrement dans son volet relatif à la désignation des chefs de centre, à la surveillance et aux corrections. Sur cet aspect, le Cnapest dénonce la mise à l'écart des enseignants connus pour leurs activités syndicales. Aussi, faut-il souligner que le Cnapest, qui regroupe un peu plus de 85% des enseignants du secondaire au niveau de la wilaya, demande avec insistance l'intervention du ministère de tutelle, notamment avec la désignation d'une commission d'enquête sérieuse à même d'éclairer les zones d'ombre de ces dysfonctionnements. Au sujet de ce qui est qualifié tout bonnement de « scandale du bac », le Cnapest déclare que « ce comportement est une agression perpétrée contre l'intimité et la crédibilité dudit examen ». En tout état de cause et à entendre les plaintes des enseignants protestataires, il est impératif que le département de Benbouzid repense sa politique qui ne fait qu'asseoir la médiocrité de par des mesures souvent jugées inopportunes. Sinon, comment peut-on expliquer le fait que bon nombre de candidats au bac, dont les résultats sont catastrophiques durant la terminale (3e AS), ont pu, à leur grande surprise, décrocher ce billet pour l'université. C'est là autant de griefs que les enseignants affiliés au Cnapest retiennent contre leur ministère. Quant à la DE de Bouira, accusée de tous les maux, les protestataires lui reprochent notamment son « silence complice, notamment sur l'affaire des œuvres sociales ayant, il y a quelque temps, défrayé la chronique locale ».