Prévue le 13 septembre, la rentrée scolaire a été un désastre dans certains lycées de Mostaganem. En effet, le 13, 14, et le 15 septembre ont été de simples allers-retours pour les lycéens. Selon le CNAPEST, ils seraient plus de 500 à avoir suivi le mouvement de grève. En réalité, ils sont plus nombreux, car certains enseignants, qui ne sont pas officiellement en grève, ne peuvent enseigner en raison de la réticence des lycéens à rejoindre les classes. Face à l'absence de dialogue, la grève sera reconduite pour une semaine supplémentaire. Dans certains établissements -au CNAPEST on parle de 25 lycées ayant suivi le mot d'ordre-, des cours ont bien été entamés, mais dans une certaine appréhension de la part des élèves. Totalement incommodés par le ramadhan, les élèves ne cachent plus leur satisfaction de « sécher » les cours, en attendant la fête de l'Aïd. Beaucoup, même lorsqu'ils se déplacent inutilement, trouvent que la grève les arrange. Pourtant, ils sont bien conscients des multiples inconvénients qui n'apparaîtront qu'en fin d'année. Il y a ceux qui lorgnent du côté des programmes qui ne seront pas entièrement abordés, d'où des lacunes qui s'additionneront inévitablement le jour des examens ou du baccalauréat. Nombreux soutiennent que les programmes des matières essentielles, comme la physique, la chimie, les maths et les sciences naturelles, sont rarement épuisés, surtout lorsque des grèves, même de courte durée, surviennent. Alors qu'avec l'intrusion de la fédération des parents d'élèves, qui joue au monsieur bons offices, on semble aboutir à un consensus entre le CNAPEST et la direction de l'Education, du côté des élèves on entretient une grosse appréhension à la veille d'une rencontre prévue pour ce mercredi entre les représentants des deux protagonistes. Le CNAPEST, qui déplore l'absence de dialogue depuis les péripéties vécues lors de l'examen du bac, ne désespère pas de voir aboutir ses revendications.