Les fortes pluies qui se sont abattues vendredi après-midi ont provoqué des dégâts importants dans certaines communes de la wilaya de Khenchela, notamment Tamza, N'sigha, Remila et Taouzianet. A Tamza et N'sigha, les averses ont causé des inondations dévastatrices qui ont engendré des dégâts considérables dans des petites exploitations agricoles appartenant aux petits fellahs pauvres, dont la plupart ne sont pas assurés pour les catastrophes naturelles ou de tels désastres. Des cheptels composés de dizaines de bovins ont été emportés par les eaux en furie. Ces pluies torrentielles n'ont pas épargné les ruches, décimant ainsi des essaims entiers d'abeilles. D'autres installations, des étables et écuries, entre s autres, ont été complètement détruits. Certains vergers n'ont pas survécu à ces trombes d'eau. Les arbres fruitiers, particulièrement les pommiers, ont en été fortement touchés. Même constat pour les champs de blé. Aussi, des infiltrations d'eau dans certains groupements d'habitations ont été enregistrées, notamment dans des localités relevant de ces communes. Des petits ponts qui sont parfois la seule voie d'accès ont été ensevelis sous les eaux. Une situation qui a eu des conséquences fâcheuses, conduisant au blocage de la circulation dans les villages, isolant davantage les citoyens. Le trafic routier a été fortement perturbé sur la RN 89, reliant Batna à Khenchela, même constat pour le certains chemins de wilaya dont le CW 172, reliant Kaïs à Bouhmama et le CW 5, reliant Aïn Mimoune à Tamza. Dans les communes de Remila et Taouzianet, les pluies ont provoqué une véritable panique au sein de la population qui se souvient de la tragédie de 2013, où trois enfants ont été emportés par les eaux. Dans cette région, des champs de melon, de tomate, d'oignon, et des arbres fruitiers ont été endommagés. Les communes touchées demandent une reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle en vue d'obtenir une indemnisation.