Le ministre de l'Agriculture a assuré à nouveau que l'irrigation des produits agricoles (fruits et légumes) n'a aucun lien avec la propagation de l'épidémie de choléra, réapparu début août en Algérie. «Les fruits et légumes ne sont pas un vecteur de cette maladie. Sinon, tout le monde serait malade ! Ces produits agricoles sont irrigués avec des eaux saines», a affirmé, hier, Abdelkader Bouazghi lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de la campagne céréalière 2017-2018. Le ministre réagissait à la récente annonce de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), qui suspectait la contamination de fruits et légumes, qui auraient été irrigués avec des eaux polluées, d'être impliqués dans la prolifération du choléra, maladie hautement contagieuse et rapidement mortelle. Se voulant rassurant, le ministre a estimé que les Algériens peuvent consommer les fruits et légumes «sans aucune crainte pour leur santé», à condition de respecter les règles d'hygiène, à savoir laver les produits agricoles avant toute consommation. «Je rassure les citoyens que les fruits et légumes produits en Algérie sont sains car les services concernés relevant du ministère de l'Agriculture en coordination avec ceux des ministères de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire et du Commerce, veillent sans cesse au contrôle de leur qualité», a-t-il affirmé. Cela dit, le ministre de l'Agriculture a reconnu que le phénomène de l'irrigation des produits agricoles par des eaux usées persiste toujours. En guise de sanction, outre la saisie et la destruction des produits agricoles irrigués par des eaux usées, des poursuites judiciaires ont déjà été engagées contre des agriculteurs impliqués dans ces pratiques illégales, selon Abdelkader Bouazghi.