A partir de mai 2002, les bénéficiaires se sont acquittés, les uns pour le F3 de la somme de 200 000 DA, les autres pour le F4 de 280 000 DA. Fin 2004, ils paient la deuxième tranche, les premiers 100 000 DA et les autres 150 000 DA. Et depuis, ils attendent que l'entreprise de promotion du logement familial (l'EPLF) El Tarf, détentrice du projet, veuille bien réaliser leurs logements. Aussi ont-ils adressé dernièrement, par le biais de leur association, une plainte au ministre de l'Habitat, dans laquelle ils s'en prennent à l'EPLF El Tarf. Ils disent que depuis 2002, le projet traîne la patte, et qu'ils n'ont aucune idée sur le taux d'avancement des travaux, et encore moins sur la date de leur achèvement. «La procédure de l'opération du tirage au sort n'a pas eu lieu, ni celle de la vente sur plan (VSP), malgré plusieurs promesses à propos de celle-ci, dont la date a été fixée au mois de mai 2005», indiquent-ils. Et d'ajouter ceci : «L'EPLF a l'intention de revoir les prix de cession, celui du F3 et du F4, sous prétexte de la cherté des matériaux de construction, alors que nous possédons des engagements individuels (promoteur-acquéreur) signés en 2003, dans lesquels sont fixés les prix de cession, celui du F3 s'élevant à 1,1 million de dinars, et celui du F4 à 1, 25 million de dinars , et alors qu'avant cela il y a eu déjà une révision des prix en 2003 suite à la réunion du 12 mai 2003 (PV n° 960/DLEP/2003)». A la représentation de l'EPLF El Tarf à Guelma, on leur avance à chaque fois une date fictive de la réception, la dernière étant prévue au mois de juillet 2004. Selon certains bénéficiaires, la livraison des logements était prévue pour fin 2003. Autre chose, ils se demandent quel est effectivement le rôle de la DLEP, maître d'ouvrage, si elle ne veille pas à l'exécution du projet selon la loi en vigueur. Nous avons essayé de contacter le responsable de l'EPLF El Tarf, quelqu'un au bout du fil, se disant être chef de service commercial, a répondu à nos questions, donnant cette version : «Bien que sachant les difficultés dans ce domaine, étant une entreprise publique, nous avons accepté d'être promoteur dans la wilaya de Guelma, et dans nos chantiers nous avons mis les meilleures entreprises. Le taux d'avancement des travaux est supérieur à 70%. Des 200 logements en question, la moitié voit les travaux de finition démarrer effectivement. Concernant la vente sur plan (VSP), il faut savoir d'abord que nous avons une assiette de 7 ha à Guelma devant contenir ces 200 LSP, 100 logements promotionnels et 300 autres LSP, dont le lancement des travaux est en cours. Donc, avant cela, il faut procéder au morcellement pour déterminer la copropriété. Eh bien, il a fallu attendre 18 mois pour étudier le dossier de morcellement. Il est resté au niveau de l'APC de Guelma toute une année, et 6 mois au niveau du service technique et de la conservation foncière. C'est grâce à l'intervention du wali que le dossier a été finalisé en mai dernier. Par ailleurs, avant la VSP, il faut faire, selon certains bénéficiaires, le tirage au sort, or l'EPLF est incompétente pour réaliser l'opération du tirage au sort. Nous invitons donc cette association, si elle est dotée réellement d'un agrément (ayant le statut réglementaire), à se rapprocher de la direction de l'EPLF -nos portes sont toujours ouvertes- pour en discuter, ou bien nous l'incitons à procéder elle-même à ce tirage au sort en présence d'un huissier».Selon lui, «Les bénéficiaires du LSP se sont engagés sur un prix prévisionnel, donc il y aura une révision des prix de cession du F3 et du F4». Voilà, on ne peut être plus clair.