A l'EHS Daksi, les syndicats autonomes SAP, SNAPAP, SNPSP et SNPSSP ont récupéré le comité des œuvres sociales après avoir prouvé leur «enracinement». Du moins, cela a été confirmé par l'enquête menée par le directeur de l'établissement, qui a tenté de mettre de l'ordre dans l'anarchie dominante des fausses cartes et des doubles, voire triples cartes d'adhésion. Résultat : l'UGTA a été déclarée out, c'est-à-dire non-conforme à la loi qui exige qu'un syndicat représentatif doit compter dans ses rangs au moins 20 % de l'effectif de l'établissement. Les protestations de la section UGTA auprès de la direction de la santé et de la population ont enclenché une démarche qui a brûlé les ailes aux syndicats autonomes et sanctionné la politique du directeur de l'EHS. Le DSP, Dr Damèche, avance que « le directeur de l'EHS était dépassé par les événements, ce qui nous a poussé à procéder à l'arbitrage». Il y a eu, selon lui, une dizaine de réunions avec l'ensemble des acteurs du conflit. «Nous avons pris le temps de réflexion et de consultation qu'il fallait, avant de prendre la décision qui va mettre fin au clientélisme et à ceux qui font pression par le biais des journaux». Pour lui, tous les syndicats sont représentatifs, y compris l'UGTA. Au sujet des syndicats autonomes, il dira : « Ils sont conformes à la loi et ont le droit d'activer». Soit, mais la vérité est que ces derniers n'ont pu obtenir leur agrément auprès de la DRAG. A quelques détails près, la situation est identique au CHU. Aux travailleurs qui exigent que l'UGTA lâche le comité des œuvres sociales et que ses responsables rendent des comptes, on répond par des manœuvres dilatoires qui cachent mal la volonté de bloquer la transition. Qui a peur de ces syndicats ? Qui a intérêt à les bloquer et pourquoi maintenant ? C'est un combat entre l'arrière et l'avant-garde qui va déterminer l'avenir des rapports de travail au sein des ces établissements publics. Chacun assumera ses responsabilités.