Il a été inhumé hier après-midi au cimetière de Sidi Aïssa, en présence d'une foule dense composée de personnalités nationales, notamment de l'ancien président de la République, Liamine Zeroual, Cherif Abbas, ministre des Moudjahidine et Saïd Abadou, secrétaire général de l'ONM et des membres de sa famille. Dans une ambiance de consternation, l'oraison funèbre a été prononcée par le secrétaire national de l'ONM. Rappelons que le défunt, né en 1925 à Aïn M'lila, est une des figures emblématiques du mouvement national. Membre du groupe des 22, il a milité dans plusieurs partis politiques, notamment au Parti du peuple algérien (PPA), au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et membre actif dans la célèbre organisation spéciale OS. A la veille du déclenchement de la guerre de Libération nationale de 1954, il a été arrêté par l'armée française qui l'a emprisonné à Serkadji (Alger), puis à Lambèse (Batna). Après l'indépendance, il a occupé plusieurs postes dont celui de premier secrétaire général de la mouhafadha du parti du FLN de Annaba, directeur du Théâtre régional de Constantine, président de la Commission nationale indépendante des élections présidentielles en 1995 qui a porté Liamine Zeroual à la tête du pays. Le dernier poste qu'il a occupé est celui de médiateur de la présidence de la République. Une institution qui avait disparu après l'élection de Abdelaziz Bouteflika en 1999. Le défunt envisageait de publier ses mémoires le 19 mars prochain, qui coïncide avec la célébration de la Journée de la victoire, mais le destin en a voulu autrement. Un grand hommage lui a été rendu par ses amis, ses voisins et surtout ses compagnons d'armes qui ont tenu à l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure.