Des personnes de tout âge y viennent passer leur temps et assouvir leur passion préférée. La pêche à la ligne et tout ce qui l'accompagne comme détente, patience et évasion. Par le passé, les pêcheurs avaient l'habitude de se rabattre sur l'oued Sahel en quête de poissons et d'anguilles dont la quantité n'est pas souvent suffisante ; mais la mise en eau dudit barrage devient dès lors, une aubaine pour ces pêcheurs qui y trouvent leur compte en découvrant une richesse halieutique inépuisable. Les pêcheurs rencontrés affirment avec enthousiasme et bonheur qu'il leur arrive de revenir avec des dizaines de kilos de poissons dont des pièces atteignant les 15 kg à l'image de la carpe. «On y trouve aussi des brèmes, sorte de poisson aplati à grosses écailles qui peut atteindre les quatre kg la pièce», ajoute Karim un habitué des lieux. La pratique n'a soulevé aucune objection. Du moins pour le moment. Les spécialistes affirment que le largage et l'élevage piscicole constitue un moyen efficace pour l'épuration naturelle des eaux du barrage. Pour les écologistes, la pêche à la canne n'est pas nuisible, mais elle est plutôt nécessaire pour la régénération de ces espèces qui constituent un filtre naturel des eaux. A noter qu'aucun ensemencement n'avait été effectué à ce niveau, mais que les poissons sont arrivés là après avoir traversé plusieurs kilomètres.