Quelle est la situation du marché de l'automobile en général et celle des marques que vous représentez en particulier depuis le début de cette année ? Le marché automobile algérien a progressé de 11% au cours du 1er trimestre 2009 par rapport à la même période de 2008 avec, à fin mars, une progression quasi-identique en véhicules particuliers (VP) qu'en véhicules utilitaires (VU). A fin mars 2009, la part du VU est la même qu'à fin 2008. Toyota maintient sa position en 2e place du marché algérien à la fin du 1er trimestre 2009 avec un démarrage très satisfaisant de la nouvelle Auris et du nouveau RAV4. Toyota est toujours leader et de loin sur le marché des véhicules utilitaires grâce au succès immuable de sa gamme de pick-up Hilux. Daihatsu confirme son succès en VU, grâce au camion Delta et continue à proposer avec succès sa gamme VP avec Sirion et Terios, à nouveau disponible en version 7 places. La marque Subaru démarre sereinement et a déjà trouvé, à notre grande satisfaction, plusieurs dizaines d'acquéreurs sans aucun doute passionnés d'automobile. Comment appréhendez-vous le marché national de l'automobile dans les prochains mois ? Au cours des prochains mois, la saisonnalité, toujours très favorable au 1er trimestre, va sans doute avoir un impact sur les ventes. Difficile a priori d'estimer la réaction du marché, lors du prochain Salon de l'automobile d'Alger, prévu début octobre de cette année, juste après le Ramadhan. A cette époque habituellement, les ventes sont plutôt faibles. Notre prévision pour 2009 situe le marché sensiblement au même niveau que 2008. Le gouvernement tente d'imposer un décret pour le contrôle de tous les véhicules « 00 » chez les services des mines. Quel est votre avis ? L'homologation des véhicules que nous importons obéit à des règles strictes et nous n'avons aucune latitude à cet égard. Mais il s'agit plus de contrôle de conformité (par ailleurs indispensable) que de respect d'une norme. Pour tous les constructeurs modernes, un véhicule déposé au sein du service des mines sera en tous points identiques (process industriel de pointe oblige) à n'importe quel autre véhicule venant de la même usine. Pour les grandes marques, homologuer à nouveau unitairement ces véhicules est un travail qui n'est pas utile. Une bonne organisation en amont doit éviter un contrôle unitaire lors de l'achat, car cela s'avérera très vite extrêmement lourd à gérer. La crise mondiale dans le secteur de l'automobile ne cesse de s'aggraver. Sommes-nous, selon vous, à l'abri de cette crise ? On ne peut certainement pas affirmer que nous sommes à l'abri de cette crise. Le 1er trimestre a pour l'instant démontré que les Algériens avaient suffisamment thésaurisé pour pouvoir continuer à acheter des voitures neuves, malgré la moins grande disponibilité du crédit. Certains constructeurs les y ont aidés avec des remises que nous jugeons parfois déraisonnables. Mais la voiture est un achat vraiment indispensable en Algérie, c'est surtout cette la conclusion qu'il faut tirer en ce début d'année.