Le problème le plus contraignant reste le manque d'effectif, du au phénomène de l'instabilité qui représente l'épine dorsale de l'éducation dans cette zone enclavée. L'absence d'un directeur, parti en congé de maladie, et son non remplacement, au niveau de l'école Bounouri, à Aït Adjissa, a poussé les parents des élèves à fermer l'école. Au lycée, c'est la moitié de l'effectif enseignant qui manque à l'appel faisant en sorte que l'on attend l'arrivée du contingent des contractuels pour démarrer l'année. A ce jour, ce sont les inscriptions qui continuent à un rythme lent au moment où le gestionnaire plie bagages pour atterrir sous des cieux plus cléments. Signalons au passage que cet établissement du secondaire redémarre avec son 19ème directeur en 10 ans d'existence, sans aucune garantie que celui-ci gardera son poste jusqu'à la fin de l'année. Au CEM Khemissi Akli, le manque d'enseignants dans plusieurs matières constitue la préoccupation majeure, si l'on excepte la surcharge extrême dont souffre ce collège qui a largement dépassé le millier d'élèves inscrits. Des salles de classe, toujours en construction, tardent à être livrées contraignant l'administration à opter pour la procédure des classes roulantes. Au CEM d'Aït Adjissa, c'est un enseignant qui est appelé à assurer la fonction de directeur en attendant l'envoi d'un responsable officiel et permanent pour le poste. Dans les autres écoles primaires, ce sont la suppression de classes ou de postes d'enseignants et l'absence de directeurs qui font que la rentrée scolaire est loin de se dérouler sous de bons auspices et de rassurer élèves et parents.