Ce phénomène a pris, ces derniers temps, des proportions inquiétantes, à tel point que les agriculteurs, désemparés, ne savent plus quoi faire pour se protéger et protéger leurs biens. En effet, plus de 50 têtes, entre ovins et bovins, ont été emportées par des voleurs dans des conditions obscures. Le plus étonnant dans ces vols, nous confie un éleveur de la localité de Bellaâ, qui vient de perdre 14 bovins dont 6 vaches laitières, c'est la manière d'agir de ces nouveaux brigands; ils investissent les lieux avec une facilité déconcertante pour ensuite emporter les bêtes et s'évanouir dans la nature. Pour cet éleveur, qui a retrouvé en fin de semaine 6 des 14 ovins, dont un veau récalcitrant abattu sur place par les bandits, ces vols, quasi quotidiens dans la région, ne peuvent s'effectuer qu'avec une complicité avérée. Le même avis a été émis par un autre éleveur de la commune de Bazer Sakhra qui vient, à son tour, de perdre en fin de semaine également 10 vaches laitières, emportées de nuit de l'étable jouxtant la maison familiale. La même manière a été employée dans la daïra de Hammam Sokna, où un petit éleveur a perdu en ce début de mois de février 20 têtes de moutons, qui n'ont pas été retrouvées en dépit des recherches effectuées à travers toute la région. Des plaintes ont été déposées au niveau de la gendarmerie nationale qui a ouvert plusieurs enquêtes à la suite desquelles des voleurs ont été appréhendés et des bêtes récupérées, mais sans pour autant atténuer de la férocité de ces brigands d'un genre nouveau qui n'hésitent pas à s'attaquer, le plus souvent à visage découvert, aux biens des citoyens, particulièrement ceux des zones rurales, où les victimes sont ciblées.