Baptisé «2016 Drive the change», il fait suite au «Renault Contrat 2009», dont les objectifs n'ont pu être atteints, à cause de la crise qui a secoué les grandes puissances mondiales. Avec ce nouveau plan, l'ambition est de «rendre la mobilité durable accessible à tous». Celui-ci est construit sur six ans avec un point à mi-parcours fin 2013. On retrouve deux grands objectifs : assurer la croissance du groupe (avec un but de trois millions de ventes par an d'ici 2013) et générer du cash flow de façon pérenne. Pour atteindre ces objectifs, le PDG de l'Alliance Renault Nissan, Carlos Ghosn a détaillé «sept leviers majeurs». Il s'agit de la poursuite de la politique d'innovation, notamment en matière environnementale. Renault veut devenir leader de la mobilité zéro émission, en misant sans surprise sur l'électrique mais aussi sur le thermique. La marque au losange lancera une nouvelle génération de blocs Energy, avec, dès 2011, un nouveau 1.6 dCi 130 ch qui annonce 20% de CO2 en moins. Renault compte lancer un plan produit robuste, avec une gamme de 44 modèles en 2013 et 48 en 2016, contre 40 actuellement. La nouvelle Clio sera lancée en 2012, tout comme le monospace Dacia. Il compte également reconstruire l'image de Renault, en travaillant sur l'innovation, la fiabilité et le design. Carlos Ghosn l'a dit, il faut que Renault redonne envie. Le réseau n'est pas en reste, puisque, selon le patron de l'Alliance, il faudrait la mise en place du programme «promesse client» basé sur 8 engagements (information, avancement d'une commande, garantie d'un essai de n'importe quel véhicule de la gamme…) Renault compte optimiser ses dépenses de R&D (recherche et développement), en partageant par exemple la plateforme A avec Daimler pour les futures Smart et Twingo et en fusionnant les plateformes C et D pour le milieu et le haut de gamme de Renault et Nissan (1,5 million d'unités par an). Renault utilise aussi pour la première fois le terme «module», c'est-à-dire des pièces conçues dès le départ pour être intégrées dans différents véhicules. Résultat : réduire le coût direct des véhicules de 4% par an et avoir une meilleure utilisation des sites de production. Enfin, Renault compte rester fort en Europe, en étant deuxième (soit une place de mieux) et renforcer l'international, avec une priorité donnée au Brésil, à l'Inde et à la Russie.