«L'un des voyageurs, qui a remarqué des gouttes d'eau au milieu de l'appareil, a alerté le steward. Après vérification des porte-bagages, ce dernier s'est rendu compte que l'eau venait de l'extérieur. L'appareil n'était pas étanche. C'est grâce à la pluie que la panne a été découverte», a déclaré ce voyageur. Selon ses dires, le deuxième Boeing, qui devait assurer le vol Alger-Annaba, a eu également des problèmes techniques. «Il nous ont dit que c'est un problème technique justifiant notre descente encore une fois par le changement de pneus», a raconté notre interlocuteur. Le premier vol était programmé à 6h. «C'est vers 10h20, après deux descentes de deux Boeing, qu'un ATR a été mis à notre service. Après une longue attente, nous sommes enfin montés. Un moment après, les membres de l'équipage se sont aperçus des eaux de pluie à l'intérieur de l'appareil», a-t-il ajouté. En outre, les voyageurs de cette compagnie, qui ont pris, hier, le vol 6058 d'Alger pour Jijel, ont connu pratiquement les mêmes déboires. L'avion a décollé à 7h20. 20 minutes après son décollage, l'appareil revient au point de départ. La panne technique est le seul argument présenté aux passagers. A 9h30, un ATR a été mis à la disposition des passagers. Après 25 minutes de vol, l'avion atterrit encore une fois à l'aéroport d'Alger. La panne technique demeure la seule réponse à laquelle les voyageurs d'Air Algérie ont eu droit. A 15h30, les 70 passagers attendent toujours. Selon les témoignages d'un voyageur qui devait se rendre à Constantine, le vol programmé avant-hier à 18h30 a accusé un retard énorme. «On nous a fait passer la nuit à l'aéroport prétextant l'orage. A 1h du matin, on nous emmène à l'hôtel. La matinée, nous avons bloqué le vol d'Oran exigeant une solution. Il y a eu même des altercations avec les flics. C'était ahurissant», a regretté un passager. Contacté par nos soins, le chef de la division commerciale d'Air Algérie a reconnu que la journée d'avant-hier a été fortement perturbée. «Les perturbations sont dues essentiellement aux conditions météorologiques», a-t-il précisé. En ce qui concerne le vol Alger-Annaba, ce responsable affirme que les eaux se sont infiltrées à partir des portes restées ouvertes, excluant en amont et en aval l'existence d'une quelconque fissure dans l'appareil. «C'est le commandant qui a jugé préférable de ne pas effectuer le vol dans les conditions précitées. L'annulation du vol n'est due en aucun cas à l'intervention d'un voyageur», a-t-il démenti. Pour les deux vols d'hier à destination de Jijel, le chef de la division commerciale confirme l'existence du problème technique.