Handicapé moteur avec un taux d'invalidité de 100%, Grissi Wassel Mohamed El Amin, ayant décroché cette année le bac, filière sciences expérimentales, avec 12,92 de moyenne, lui permettant de prendre la première place dans sa catégorie, ne sait plus à quel saint se vouer, et ce, rien que pour s'inscrire en pharmacie avec sa sœur Maria qui a sacrifié une année de sa vie pour l'accompagner en qualité de tiers dans ses études supérieures. Pour rappel, Maria qui a obtenu en 2008 le fameux sésame avec 13,90, a pris une année sabbatique qui sera consacrée à Wassel, un jeune handicapé ayant horreur de l'assistanat, d'autant plus qu'il a accompli un des plus brillants cursus scolaires. En juin 2009, la sœur qui récidive, obtient son 2e bac avec 13,34, lui donnant droit à une inscription en pharmacie à l'université de Sétif. Même si sa moyenne lui permet de postuler pour une place en médecine, vétérinaire ou chirurgie dentaire, Wassel veut rejoindre sa sœur à Sétif où la résidence universitaire est mitoyenne avec la faculté précitée. Après avoir sollicité certains responsables du ministère de l'Enseignement supérieur ayant affiché une fin de non recevoir, les parents de ce brillant élève qui a été reçu et félicité par le président de la République, sollicite à travers les colonnes de la presse nationale l'intervention du chef de l'Etat : « Handicapé à 100% avec en sus une scoliose de 13°, ne pouvant pas écrire, en plus d'un défaut de langue, Wassel qui doit être continuellement assisté par une autre personne, ne demande qu'une dérogation lui ouvrant la voie pour la spécialité de son choix, la pharmacie, seul débouché n'exigeant pas un effort physique. Nous sollicitons l'intervention de son excellence, le président de la République, pour mettre un terme au calvaire de Wassel, qui mérite un bien meilleur sort », diront sans une certaine amertume ses parents ayant frappé à de nombreuses portes qui demeurent pour l'heure fermées. Le Dr Ould Abbès, ministre de la Solidarité devant prendre Wassel comme un modèle à suivre va-t-il souffler mot à Harraoubia, son homologue de l'Enseignement supérieur, interpellé plus que jamais ?