Les protestataires ont tôt dans la matinée cadenassé le portail de la mairie et fermé la RN 30 à la circulation automobile. Selon eux, les autorités locales n'ont fait aucun effort dans le but de solutionner leurs problèmes qui restent en suspens depuis des années. La grogne des habitants du village Azib N'chikh était perceptible. Afin d'exprimer leur courroux face à une administration défaillante, ils ont eu recours à l'occupation des lieux publics. «Notre village souffre de l'isolement. Nous sommes ignorés par les autorités. Le 29 mai passé, nous avons tenu une réunion de travail avec le chef de daïra de Draâ El Mizan pour lui exposer nos deux préoccupations majeures à savoir le foncier et les routes devenues impraticables. Le chef de daïra nous a informés que ces problèmes seront pris en charge de manière réelle, mais malheureusement rien n'est fait à ce jour. Nous avons mené aussi des réunions marathoniennes avec le P/APC, sans fruit ! Pourtant en 1989, le wali de Tizi Ouzou a signé l'attribution de 14 hectares au bénéfice des villageois. Je précise que ce foncier relève des biens des services des Domaines. A ce jour, aucun des habitants du village n'a bénéficié de l'aide de l'Etat dans le cadre de l'habitat rural. A chaque fois qu'un villageois procède à la publication notariée d'acte de possession, les services des Domaines font opposition», nous dira un membre du comité de village. Avant d'ajouter : «Le P/APC ne cesse de nous donner des promesses qui ne sont pas respectées. Le 11 juin, il nous a promis de nous recevoir au plus tard le 13 juin, pour trouver un épilogue de manière définitive au problème du foncier, à ce jour aucun écho ne nous est parvenu .Aujourd'hui, aucun responsable n'a daigné nous recevoir» Par ailleurs, les habitants du village Azib N'Chikh demandent aux autorités concernées de trouver des solutions à la chute de courant électrique, le raccordement au réseau de gaz naturel des 13 foyers restants et assurer l'eau potable aux habitants. «Le responsable de l'ADE de Draâ El Mizan nous a assuré que cet été sera plus clément mais toujours pareil, rien !», dira aussi notre interlocuteur. Notons que le village Azib N'Chikh comptant près de 2000 habitants, ne dispose pas d'une unité de soins, chose que déplorent aussi les protestataires