1.La guerre d'Algérie, images et représentations* Le cinéma dans sa diversité est à l'honneur de ce programme. Il réunit, à l'occasion du 50e anniversaire de la fin de la guerre de Libération nationale, fictions et documentaires, films militants, archives militaires et images amateurs produits depuis cinq décennies sur la guerre d'Algérie. Du 24 janvier au 2 février 2012 -Les temps forts : Dialogue autour des images : Benjamin Stora et Abdelmadjid Merdaci s'interrogeront sur le rôle des images dans la transmission de la mémoire et la construction des discours historiques, de part et d'autre de la Méditerranée. -Conférences d'historiens : Sylvie Thénault, Raphaëlle Branche, Tramor Quemeneur, Yann Scioldo-Zürcher, Sébastien Denis et Gilles Manceron analyseront les images et les représentations de la guerre, de ses pratiques et de ses protagonistes. En partenariat avec l'INA. -Rencontres avec des cinéastes : Cécile Decugis et René Vautier ont tourné, pendant la guerre, les rares images des réfugiés et des maquis algériens. Marceline Loridan est partie, l'été 1962 , filmer l'Algérie année zéro de l'indépendance. Plus tard, Okacha Touita, Dominique Cabrera, Yves Boisset, Jean-Pierre Lledo, Oriane Brun Moschetti et Leïla Morouche ont puisé dans leur propre histoire ou celle des générations qui les ont précédés pour revenir, par la fiction ou le documentaire, sur les lieux et les traces de ce passé sensible. Autant de parcours personnels, de points de vue et de choix de cinéma à découvrir et discuter à l'occasion des projections. -Transmission de la mémoire, écriture de l'Histoire : Une table ronde engage une réflexion, en ce moment particulier où nous passons progressivement du temps du témoignage, du récit, de la mémoire, au temps de l'écriture de l'histoire. Avec Seloua Luste Boulbina, professeur de philosophie à Sciences Po et au Collège international de philosophie ; Yasmina Khadra, écrivain et Serge Drouot ancien combattant et conseiller d'Ephmga (Espace parisien histoire mémoire guerre d'Algérie). La table ronde sera animée par Emmanuel Laurentin, producteur et animateur de «La fabrique de l'histoire» sur France Culture. -Cartes blanches à l'Ina** et l'ECPAD** : Les archives de la Télévision française et celles de la Défense sont révélatrices de l'image officielle diffusée à l'époque des «événements d'Algérie ». Carte blanche est offerte aux responsables de ces collections pour en présenter et commenter une sélection sur grand écran. -Ciné-concert – carte blanche à Cinémémoire : Entre 1930 et 1970, des militaires, touristes, pieds-noirs, coopérants, ou simples anonymes ont filmé en amateurs l'Algérie. La cinémathèque «Cinémémoire» les réunit dans le cadre d'un projet global, «Mémoires partagées», projet de partage et d'échanges autour des images d'archives avec les anciens pays colonisés. Elle nous propose de les découvrir en ciné-concert, accompagnées par Kamel Boukrine, oud et banjo. Le ciné-concert sera suivi d'un débat avec Claude Bossion, directeur de Cinémémoire, et Flora Duffaud, documentaliste. Une collection temporaire en consultation. Une sélection complémentaire de films issus du fonds Guerre d'Algérie de l'ECPAD* intègre la Salle des collections du Forum des images. A découvrir sur petit écran jusqu'à la fin de l'année 2012. -Séance découverte dimanche 22 janvier à 15h : Les films de soldats Jean-Pierre Bertin-Maghit a entrepris la collecte et l'étude de ces films, matériaux précieux pour l'historien, qui apporte un éclairage intime sur la guerre d'Algérie. -Journée d'études «Guerre d'Algérie et médias» : Destinée principalement aux historiens (étudiants et professeurs), une journée d'études sur la guerre d'Algérie et les médias propose d'aborder les outils et les méthodes liés à ce champ peu étudié. Au programme, une table ronde réunissant des chercheurs, invités à faire part de leur expérience, et les communications d'institutions d'archives publiques et privées sur l'état de leurs fonds, leurs potentialités et impossibilités. -jeudi 2 février de 9h à 18h : Exposition de photographies : La collection «Algérie» de l'ECPAD représente environ 120 000 clichés qui évoquent la vie des troupes et des civils, les opérations militaires et les événements politiques. Marie Chominot, historienne, a exploré ce fonds pour sa thèse «Guerre des images, guerre sans image ? Pratiques et usages de la photographie pendant la guerre d'indépendance algérienne ». Elle a sélectionné et commenté les clichés exposés dans les espaces du Forum des images. -Visite commentée vendredi 27 janvier à 18h et samedi 28 janvier à 18h30 : *Forum des images. Les Halles **INA : Institut national de l'audiovisuel **ECPAD : Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense ************************** 2. 1962, la fin d'une guerre. -Histoire et littérature. Les Accords d'Evian et leurs décisions, le référendum d'autodétermination, l'indépendance de l'Algérie, précédée et suivie par le départ du pays de Français et le retour de populations algériennes du Maroc et de Tunisie, c'est tout un redéploiement humain qui bouleverse durablement le visage de deux pays et transforme leurs vies politiques et socio-culturelles. Ce sont ces transformations, sur le plan historique et dans leurs représentations littéraires, qui seront l'objet de cette conférence donnée par Benjamin Stora et Christiane Chaulet Achour, jeudi 19 janvier 2012, à 18h à l'université de Cergy Pontoise. **************************** 3.Table ronde sur la guerre de libération nationale jeudi 19 janvier 2012, à 18 h 30, au Centre culturel algérien avec l'écrivain Bernard Zimmermann (auteur de Une amitié algérienne, éditions L'Harmattan, 2011) et l'historien hongrois Laszlo Nagy (auteur de plusieurs ouvrages dont La naissance et le développement du mouvement de libération nationale en Algérie 1919 – 1947. **************************** 4.Rencontre-débat à l'initiative de l'ACCA* samedi 21 janvier 2012, de 15 h à 21h, à la Maison de la vie associative, 28 rue Victor Hugo, à Malakoff. Présentation du livre des éditions de l'Epervier Soldats du refus, appelés réfractaires et journalistes combattants. Projection de deux documentaires, débats, témoignages. *Agir contre le colonialisme aujourd'hui, présidée par Alban Liechti (président d'honneur Henri Alleg) ******************************* 5.Dans les librairies à partir du 18 janvier 2012 -Ni valise ni cercueil. Les pieds-noirs restés en Algérie après l'indépendance de Pierre Daum. Editions Actes Sud Note de l'éditeur : Le 5 juillet 1962, l'Algérie devient indépendante. Six cent mille pieds-noirs ont déjà pris le chemin de l'exil, mais quatre cent mille sont restés. Au 1er janvier 1963, plus de deux cent mille Européens et Juifs ne sont toujours pas partis, tentant le pari de l'Algérie algérienne. Ceux-là, qui les connaît ? Depuis un demi-siècle, les seules voix audibles sont celles des rapatriés de 1962. Et parmi eux, qui entend-on le plus souvent ? Les plus nostalgiques de l'Algérie française, ceux qui affirment qu'ils sont «tous partis», et qu'ils n'avaient le choix qu'entre «la valise ou le cercueil». Or, ces affirmations sont fausses. La seule présence, attestée par les archives, de ces deux cent mille pieds-noirs présents en Algérie en 1963, le prouve amplement.