Le bureau fédéral a confirmé la prise en charge, par les soins de la fédération, des frais de transport, d'hébergement et de restauration des clubs des nationales une et deux lorsqu'ils se déplaceront la saison prochaine. Le projet a été finalisé ces derniers jours. Ainsi, à partir du mois d'août prochain, les clubs des deux divisions concernées n'auront plus à se soucier des frais qu'occasionnent les déplacements lors des rencontres à l'extérieur. Une série de mesures a été arrêtée. Chaque club aura droit à une prise en charge totale de vingt-cinq personnes. Celles-ci bénéficieront de la gratuité des bons de transport (billets d'avion), d'une nuit dans un hôtel au confort assuré, d'un petit déjeuner, d'un repas et d'un dîner. Tout sera pris en charge par la fédération qui préalablement aura contracté des accords avec la compagnie aérienne Air Algérie, des établissements hôteliers sur l'ensemble du territoire national... Les clubs n'auront plus de soucis à se faire sur les chapitres cités. La concrétisation de ce projet, que le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a préconisé depuis sa prise de fonctions, sera d'un apport certain pour la bonne marche de la compétition. La fédération a bataillé ferme, depuis des mois, pour obtenir le feu vert. Les pouvoirs publics, convaincus du bien-fondé de la démarche fédérale, n'ont pas longtemps hésité pour faire connaître leur position (positive) vis-à-vis du projet. Sa concrétisation va soulager les clubs de quelques soucis majeurs, liés à la faiblesse de leur trésorerie, surtout en fin de saison. Cette batterie de décisions n'est qu'un début a fait savoir un membre du bureau fédéral. Elles seront suivies d'autres. Comme la prise en charge des salaires des staffs technique et administratif des clubs. La fédération veut mener à terme cette opération pour soulager les clubs des lourdeurs liées aux aspects du financement de la pratique sportive. C'est aussi une manière de réduire les disparités qui existent entre clubs d'une même division. A terme, si les choses évoluent comme le souhaite la fédération, les clubs ne géreront plus que les transferts et les primes de match. Ce n'est pas une mauvaise chose. Cette formule est un minimum garanti qui va permettre aux clubs démunis, les moins nantis, de disposer du minimum requis pour accomplir leur mission, c'est-à-dire continuer à former des joueurs, alimenter les sélections et garantir le (bon) déroulement de la compétition. Cette nouveauté est, pratiquement, une réorientation de la politique suivie jusque-là par les pouvoirs publics et la fédération. A moyen terme, l'élite et son antichambre vont complètement se détacher de la pyramide actuelle du football. Il y aura une séparation effective entre ce qui sera le football professionnel, qui sera soutenu par la puissance publique, l'autorité, et le sport de loisir de proximité qui n'exigera pas de grands moyens financiers pour garantir sa survie. L'argent ira à l'élite. En bas, chacun se débrouillera comme il peut.