"C'est une fable qui ne trompe personne, même pas ses propres initiateurs. L'Algérie a toujours souffert de la lubie marocaine, endurant stoïquement les conséquences désastreuses de ce comportement. Je dément catégoriquement et je condamne énergiquement ces déclarations mensongères", a déclaré à l'APS, M. Lamari. Ce dernier réagissait à un article du journal électronique marocain Hespress, le mettant en cause pour avoir signé un document faisant état du soutien financier qu'aurait apporté les services secrets algériens au Front Polisario dans l'organisation de mouvements de protestations dans la ville d'El-Ayoun occupée. Une manifestation de Sahraouis, organisée fin avril dernier à El-Ayoun occupée (capitale du Sahara occidental), a été sévèrement réprimée par les forces d'occupation marocaines. Cette manifestation, à laquelle avaient participé une centaine de Sahraouis, était intervenue au lendemain du vote du Conseil de sécurité d'une résolution prolongeant le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) sans pour autant élargir ses prérogatives en matière de surveillance des Droits de l'Homme. Une quatantaine de bléssés ont été enregistrés lors de cette manifestation. "La voix hurlante contre l'Algérie, l'agressivité gratuite d'une certaine presse marocaine, les vociférations du Makhzen doivent raisonnablement se taire. Ces différentes entités doivent s'astreindre à des révisions indispensables de leur position et revenir à la raison", a déclaré Lamari dans un communiqué parvenu à la rédaction. Il a souligné que "les échappatoires indignes et malhonnêtes de la monarchie coloniale marocaine à vouloir responsabiliser à tout prix l'Algérie a fait long feu et ne trompe plus personne". Il a souligné que le Maroc n'avait qu'à "s'en prendre à la myopie de ses diplomates et à la médiocrité de ses stratèges, au lieu de se lancer dans des accusations gratuites et inutiles contre l'Algérie". Pour lui, "les déboires répétés" et la "cécité politique" de la diplomatie marocaine, "son incohérence et sa faiblesse" ont produit des résultats "désastreux" et ont entraîné la région "au bord de l'explosion et abouti à des blocages dommageables dans la construction de l'Union du maghreb". Il a précisé, par ailleurs, que le CNASPS était l'émanation de la société civile algérienne dans toute sa composante qui défend "ouvertement et fermement" le peuple sahraoui dans "sa noble cause, par fidélité à son histoire jalonnée de lutte et à la légalité internationale". "Les manoeuvres dilatoires de la monarchie marocaine pour faire pression ne pourront jamais influer sur la détermination de la population algérienne à poursuivre pleinement son action de solidarité avec la lutte juste du peuple sahraoui pour son indépendance", a-t-il soutenu.