L'échec en finale de la coupe de la CAF fera-t-il d'Ali Mechiche une victime. Selon un proche collaborateur du boss sétifien, responsable dans une grande mesure des divergences entre dirigeants et des cas d'indiscipline de joueurs, les jours de Mechiche à la tête de la barre technique de l'entente sont désormais comptés. La gestion de la rencontre de Bamako est l'une des principales raisons du limogeage du coach précité. N'ayant pas manqué de les fustiger lors de la conférence presse du match aller, ce dernier ne s'entend plus avec bon nombre de joueurs. Ceux-ci ne sont professionnels que lorsqu'il s'agit de l'encaissement de ces incommensurables liasses. Le technicien sera, d'après notre source, remplacé par le Français Bernard Simondi. Celui-ci doit en principe prendre ses fonctions dans les jours qui viennent. Cela dit, Ali Mechiche, qui a fermé les yeux sur pas mal de choses, n'est pas l'unique responsable de la défaite de Bamako. La plus grande responsabilité incombe en premier lieu à ce fantomatique comité directeur qui a fermé l'œil sur les dépassements de certains joueurs, lesquels se comportent comme des nababs. Oubliant leurs obligations envers leur club employeur qui a de tout temps tenu ses engagements, ces « professionnels » (surestimés financièrement) placent leurs intérêts avant tout autre considération. A chaque mauvaise passe, l'entraîneur est le bouc émissaire tout trouvé. Après Belhout, c'est au tour de Mechiche de payer les pots cassés d'une quelconque gestion du groupe. Les joueurs et les dirigeants sont les premiers responsables de la guerre des clans à l'origine de cette grande déception concédée devant une modeste formation malienne n'ayant pas les moyens dont dispose l'Entente. Afin de mettre un terme à cette mascarade démasquée par la déconvenue du Madibo Keita, les principaux acteurs de ce mauvais film doivent non seulement faire leur mea culpa, mais se soucier davantage de l'Entente, à l'origine de la notoriété des uns et des autres et non l'inverse.