Le tribunal pénal relevant de la cour de justice de Tiaret a rendu, hier dimanche, son verdict dans l'affaire de passation d'un contrat contraire au code des marchés publics et relative aux colis alimentaires du ramadhan, dont l'enveloppe est évaluée à 13 millions de dinars. Sur les 3000 couffins distribués durant le dernier ramadhan, 600 n'auraient pas obéi aux procédures. Ce que le principal inculpé a démenti avec force devant le président du tribunal puisque, dira-t-il, «l'opération a été effectuée en présence d'élus et des services de sécurité». Même si le ministère public avait requis sept années ferme, le tribunal a, en première instance, condamné l'ex-maire d'obédience FLN, le moudjahid Meziani Abdelkader, à deux seulement deux années de prison ferme et 5 millions de dinars d'amende assortie d'une interdiction de jouir de ses droits civiques et politiques. Le tribunal de Tiaret a, dans la même affaire, condamné à une année ferme un vice-président, des élus dont une femme, deux fonctionnaires de l'APC et un fournisseur à une année de prison ferme. Une condamnation qui a fait l'effet d'une bombe politique d'autant que le principal accusé, le maire actuel n'a cessé de «dénoncer les méfaits» de ce qu'il qualifie de «maffia de Frenda qui a fait main basse sur la ville». En attendant le verdict de l'appel que vont introduire les avocats auprès de la cour, il convient de rappeler que la ville de Frenda, 50 kilomètres à l'ouest de Tiaret, devient une collectivité difficile à gérer si l'on se fie aux nombreux procès intentés, ici et là, aux élus même si certains analystes les lient aux règlements de comptes entre clans rivaux. On y reviendra.
