Les deux équipes sont déjà sûres de voir le printemps européen, mais pour autant ce rendez-vous au Camp Nou est un vrai choc, qui s'accompagne de vrais enjeux. Vrai choc parce que peu de matches peuvent présenter un tel casting : Messi, Neymar, Suarez, Ibrahimovic, Thiago Silva, Iniesta, Cavani, David Luiz… Ce sont quelques-uns des plus excitants et des meilleurs footballeurs du moment qui seront aujourd'hui sur la pelouse du Camp Nou, sous les yeux de près de 100 000 spectateurs. Et cette fois, il ne manquera personne. Le match aller au Parc des Princes, remporté 3-2 par les Parisiens, est, de très loin, ce que l'équipe de la capitale a proposé de mieux à ses supporters depuis le début de la saison. L'affrontement était superbe, mais les absences d'Ibrahimovic (blessé) et de Suarez (suspendu) lui avaient ôté un peu de piment. Comme un passeport Sans beaucoup séduire et sans parvenir à dépasser les encombrants leaders marseillais en Ligue 1, Paris a finalement survécu à la longue absence de son attaquant suédois, tourmenté par un talon. Mais son retour progressif au meilleur niveau est la meilleure raison, pour le PSG, de croire à l'exploit possible. Le match aller, abordé dans un certain scepticisme après une série de matches nuls, a montré que Paris peut se surpasser en Ligue des champions. Et il aura une très bonne raison de le faire mercredi, car le passé récent a montré que la première place de groupe n'était pas loin du passeport direct pour les quarts de finale. La saison dernière, les huit premiers de poule se sont qualifiés pour les quarts. Et la précédente, ils étaient six sur huit. Les deux fois, Paris était dans le lot et, avec Valence et le Bayern Leverkusen, il avait évité les terreurs. Un nul suffit aujourd'hui aux joueurs de Laurent Blanc pour garantir cette première place, mais l'idée d'essayer de gérer face à Messi et ses trois triplés en quatre matches, Suarez qui rêve de son premier but au Camp Nou ou Neymar qui voudra torturer ses «amis» Thiago Silva et David Luiz, semble une folie. Un vrai candidat «Contre le Barça, nous ne jouerons pas le nul, nous jouerons pour gagner. Nous voulons terminer en tête», a d'ailleurs promis Edinson Cavani, interrogé par le quotidien espagnol AS. C'est qu'en plus de l'aspect purement sportif, il y a pour le club parisien, invaincu en Catalogne, un enjeu de prestige et de réputation. Eliminé par le Barça en quart de finale en 2012, le PSG n'avait pas perdu. S'il parvenait à sortir en tête de cette poule, à nouveau sans céder face au géant catalan, il enverrait un vrai message à cette élite du football européen qu'il aspire à intégrer. «Le PSG est déjà dans le groupe des grands clubs européens. Il est candidat à la victoire en Ligue des champions. Son potentiel en fait un vrai candidat», a affirmé mardi l'entraîneur barcelonais Luis Enrique en conférence de presse. C'est très aimable, mais Laurent Blanc et ses joueurs préfèreraient en apporter la preuve sur le terrain.