Les patients ne comprennent pas une telle situation d'autant plus qu'il existe, à l'heure actuelle, pas moins de 15 médecins-réanimateurs dont 11 au niveau de la seule région de Chlef et Chettia. D'après eux, l'absence d'une unité de soins intensifs digne de ce nom ne fait qu'aggraver la mortalité au niveau des hôpitaux, ajoutant que de nombreux malades ont perdu la vie à cause justement de l'inexistence d'un service de réanimation. Pour leur part, des sources hospitalières justifient cette «carence» par le manque chronique de personnels paramédicaux, en particulier les techniciennes et techniciens supérieurs de la santé. Le nouveau directeur de la Santé de la wilaya s'est penché sur le problème et a promis, nous dit-on, de mettre en service l'unité de réanimation de l'hôpital des Sœurs Bedj de Chlef. On estime que cette décision est un préalable à l'ouverture des autres services médicaux, qui sont restés fermés en dépit de l'affectation de nouveaux praticiens spécialistes. Mis en service en novembre 2012, le nouvel hôpital de 240 lits, censé améliorer la qualité des soins, n'est malheureusement que partiellement exploité. Il fonctionne encore au ralenti avec seulement quelques pavillons opérationnels dont l'unité d'oncologie et les services de cardiologie, d'urologie et de rééducation fonctionnelle.