Ligue des Champions pour la Juventus et Naples, Europa League pour l'AS Rome : les leaders de la Serie A ont retrouvé ou vont retrouver l'Europe, mais ils ne peuvent pas complètement oublier le championnat d'Italie, dont la 25e journée se dispute ce week-end. Pour préparer au mieux son déplacement à Porto mercredi (8e de finale aller de Ligue des champions), la Juventus Turin, leader, a ouvert les hostilités hier soir avec un déplacement à Palerme. Les Siciliens sont toujours relégables (19es) mais donnent quelques signes de progrès depuis l'arrivée de leur nouvel entraîneur uruguayen Diego Lopez. Avec sept points d'avance sur l'AS Rome (2e), les Turinois ont quelques jokers et il serait surprenant qu'ils en brûlent un face à Palerme. Les Romains, de leur côté, sont en grande forme avant de recevoir le Torino demain dimanche et l'ont prouvé en allant infliger une belle correction à Villarreal jeudi en 16e de finale aller d'Europa League (4-0). Auteur d'un triplé en Espagne, l'avant-centre Dzeko est l'homme du moment. Meilleur buteur de Serie A (à égalité avec Higuain) et d'Europa League, le Bosnien sera opposé demain à Andrea Belotti, l'un de ses principaux concurrents pour le titre de «capocannoniere». Dzeko a marqué 18 fois en championnat, Belotti 17. La Roma se méfiera du Torino, vainqueur 3-1 au match aller et qui offensivement vaut beaucoup mieux que sa modeste 9e place. Les giallorossi, qui auront forcément une pensée pour leur équipier Alessandro Florenzi, victime d'une 2e rupture du ligament croisé en quelques mois, n'ont guère droit à l'erreur car Naples est tout prêt. Calés à deux longueurs seulement de la Roma, Hamsik et ses équipiers auront en plus un déplacement a priori dans leurs cordes à Vérone sur le terrain du Chievo (11e). Il s'agira aussi de savoir comment les Napolitains ont digéré la déception de leur défaite 3-1 mercredi à Madrid contre le Real. Le résultat n'est pas déshonorant, mais il a été suivi d'une étonnante polémique, le président de Naples Aurelio De Laurentiis s'en prenant à son entraîneur Maurizio Sarri, coupable, en vrac, de ne pas avoir fait jouer Milik, de ne pas avoir suffisamment motivé ses joueurs ou de ne pas utiliser certains éléments de l'effectif. Sarri, dont l'équipe joue le football le plus séduisant de toute la Serie A, a reçu de nombreux soutiens, depuis son gardien Reina jusqu'à Massimiliano Allegri, entraîneur de la Juventus, ou Arrigo Sacchi, référence des entraîneurs en Italie. Revenue presqu'à portée du podium, l'Inter Milan (4e) tentera de son côté de poursuivre sa remontée avec un déplacement, demain, à Bologne (14e), qui reste sur deux défaites avec 10 buts encaissés. L'Atalanta Bergame (5e) recevra de son côté le promu et relégable Crotone (19e) aujourd'hui, alors que la Lazio Rome (6e) ira jouer à Empoli cet après-medi. Demain également, la Fiorentina (8e), qui comme la Roma a brillé jeudi en Europa League (victoire 1-0 à Mönchengladbach), ira à San Siro affronter l'AC Milan (7e) dans un duel d'équipes qui espéraient mieux cette saison.