Car ce potentiel humain, qui a la capacité de participer au développement du pays, est marginalisé, écarté de la vie politique, n'ayant jamais été impliqué dans la construction de l'avenir du pays», a déclaré d'emblée le président de l'association Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), Abdelouahab Fersaoui, dans son allocution d'ouverture de l'université d'été du RAJ qui se déroulera jusqu'à demain à l'établissement Mam-tour, dans la ville balnéaire de Tichy. Le président du RAJ a constaté à ce propos que «c'est tout le monde qui chante la jeunesse dans les programmes électoraux à travers les plans de développement des gouvernements et des discours de la Présidence. Mais en réalité, cette jeunesse n'a pas sa place sur le terrain. Elle est considérée comme un poids lourd à supporter au lieu de l'exploiter comme une force de développement». Revenant à l'enquête réalisée par l'association sur «la jeunesse et la politique», l'orateur a estimé que le but recherché par cette démarche «c'est de mesurer le degré de l'implication du jeune Algérien dans la vie politique et la place réelle réservée à ces jeunes dans la stratégie de développement du pays». Toutefois, regrette-t-il, ce rapport renvoie «à une réalité amère de la situation de la jeunesse algérienne née des politiques successives prônées par le pouvoir depuis des décennies, où les décideurs ont tout fait pour que les jeunes ne s'impliquent pas dans la vie politique», avant d'appeler les acteurs syndicaux, politiques, le mouvement associatif à revoir leur stratégie et leurs outils afin de trouver des solutions susceptibles de renverser la donne. Lors de cette 4e université d'été du RAJ, M. Serfaoui a annoncé qu'«un mémorandum sera élaboré au terme de cette rencontre, d'où l'importance de cette étape à ses yeux. «Cette fois, nous allons capitaliser toutes les recommandations que nous avons établies dans tous les domaines, soit depuis la première université d'été qui a eu lieu en 2012», atteste-t-il. Ce mémorandum, explique-t-il, fera l'objet d'un plaidoyer auprès des institutions de l'Etat, des organisations politiques et sociales dans le but de son enrichissement. Car c'est de cette façon, d'après le président du RAJ, «que nous pourrons créer des synergies, organiser la société et nous imposer comme une force de proposition et d'action et créer un rapport de force en faveur du changement, où le citoyen algérien pourra s'exprimer en toute liberté et revendiquer ses droits et participer à la gestion des affaires publiques et à la vie politique», conclut-il.