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Journal d'un oublié, carnet carcéral
L'hommage d'une fille
Publié dans El Watan le 16 - 03 - 2005

Sans cesse, il s'interroge sur le sens de la vie et de la mort, sur la nature humaine, ses origines, son devenir l'existence de Dieu, etc. Une analyse de la situation algérienne en 1955, vue par un intellectuel formé à l'école française et engagé dans la lutte pour l'indépendance de son pays.
La philosophie de cet homme arraché... à son pays, était basé sur le principe que ‘‘l'homme doit exister pour autrui'' et cela dans le rapport de respect d'amour de fraternité et d'échanges dans les situations difficiles. Pour toutes ces raisons, ce journal ne pouvait rester dans l'anonymat et la propriété d'un petit nombre de privilégiés... Ce journal peut être lu et relu avec profit. S'il ne prouve pas que l'histoire est un éternel tissu d'erreurs et de mensonges, il démontre clairement que des événements, des hommes ont été étouffés, enfouis dans le silence et l'oubli ; et que cette amnésie collective a été organisée sciemment à leur encontre. Un jour, l'histoire devra rétablir ces êtres uniques et universels qui lui donnent son sens dans ce qu'elle a de plus noble. » Ce sont là des extraits d'un long texte écrit en introduction au livre Journal de Mustapha Bekkouche, un oublié de la guerre de Libération nationale. Fatima Bekkouche nous rappelle l'itinéraire de son père mais nous dit également comment il est pénible de ne pas revisiter l'histoire, notre histoire, écrite par Mustapha son père et des milliers d'autres amoureux de la liberté. Elle nous dévoile les lettres de son père (écrites en prison en 1955) mais également un pan de notre histoire. Celle que les officiels et tous ceux qui ont la mémoire facile omettent d'inscrire dans les livres scolaires et « les rencontres sur la réécriture de l'histoire ». Fatima donne à lire Mustapha Bekkouche mais aussi toutes les conditions de détention de ce père fabuleux qui n'oublie aucun détail dans l'acte d'écrire le moment historique. L'homme de foi militante et de lettres, le père de famille et l'intellectuel authentique ne tire pas la couverture à lui lorsqu'il décrit les conditions de détention à Coudiat, prison tristement célèbre dans la ville des Ponts, Constantine. L'auteur qui a vu nombre de ses écrits détruits par ses geôliers et ses tortionnaires n'abdique pas devant l'adversité. Il s'arrange pour faire passer ses lettres, ses peurs d'homme et ses grandes convictions. Il consigne ses bouts de remarque pour dire ce qui ne va pas dans ces antres de la privation de la liberté. Il dit ses coups de colères, ses moments de sérénité et ses coups de blues. Il raconte ses inoubliables rencontres avec sa petite famille et la lecture qu'il donne aux échos qui lui parviennent de derrière les barreaux de l'Algérie combattante. Les petits détails auxquels l'homme libre n'accorde qu'une importance relative sont d'une importance capitale pour ce détenu qui sait pourquoi il est là, mais qui ne sait pas ce que lui réserve demain. Il raconte par le menu les affaires pendantes dans les tribunaux et les frasques commises par les magistrats en charge des dossiers des détenus politiques. Mustapha Bekkouche ne laisse rien échapper parce que l'écriture l'aide à « vivre », mais aussi l'aide à laisser des traces pour que les gens n'oublient pas le prix payé à la liberté. Il y met son cœur, sa raison et toutes ces espérances secrètes qui vous aident à vivre et surtout à produire de la pensée. La mise en lumière du livre journal par sa fille aînée (il en a laissé trois en très bas âge), est à la fois un acte d'amour, de foi et surtout d'utilité publique.
Journal d'un oublié - Ed Anep 2003


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