La renommée de la station thermale Sidi Yahia Al Aïdli, communément appelée Hammam Sidi Yahia, est inversement proportionnelle à la qualité des conditions d'accueil sur ce site. Autant les vertus curatives et relaxantes de ses eaux sont reconnues de tout le monde, autant les prestations de service qui y sont proposées sont déplorables. Les visiteurs qui s'y rendent pour la première fois seront sans nul doute surpris par l'exiguïté et la précarité des lieux. Des maisonnettes collées à une falaise, une buvette, une chambre abritant un bassin d'eaux thermales de quelques mètres carrés creusé dans la roche et un parking revêtu de tout-venant résument le décor planté à même le lit de l'oued Boussellam. Si Mohand Tayeb, chargé de la gestion de la station thermale, nous fera remarquer que « six nouvelles chambres à coucher avec salon viennent d'être aménagées ». C'est sûrement mieux que rien mais Hammam N'Sidi Yahia ne mériterait-il pas un complexe touristique à l'instar des autres stations thermales du pays ? Pour Cheïkh Md Salah Aït Aldjat, directeur de la zaouïa de Tamokra, à qui revient la gérance de ce site, « c'est un vœu qui restera pieux tant que nous n'aurons pas les moyens de le réaliser ». La problématique du rattachement administratif de cette station thermale à la commune de Bouhamza et sa gérance par les notables de la commune de Tamokra ne réduit-il pas l'espoir de voir s'y ériger une infrastructure attractive ? Seule certitude pour l'heure, l'affluence nombreuse, notamment pendant la saison estivale, continuera à emprunter la piste dégradée qui y même tant que l'eau thermale soulagera moult maux.