Les étudiants et les médecins sont sortis massivement, aujourd'hui mercredi, à Alger, Constantine, Tizi Ouzou, Chlef et dans d'autres villes du pays, pour exiger, une nouvelle fois, le départ de Bouteflika et de tout le régime politique en place. A Alger, des milliers d'étudiants ont occupé le centre de la ville pour réitérer leur rejet du plan proposé par le pouvoir et qui consiste en la prolongation du 4e mandat de Bouteflika et organisation d'une conférence nationale sous la houlette des figures du régime. Les étudiants de la capitale ont marché en scandant « système dégage !» et « Bouteflika, vous n'aurez pas une minute de plus ». Les jeunes manifestants ont porté des pancartes sur lesquelles ils ont écrit , à titre d'exemple, « rendez nous la liberté, on vous le demande gentiment », « le peuple est la source de tous les pouvoirs ». Les médecins, paramédicaux et autres professionnels de la santé ont hissé une banderole sur laquelle on pouvait lire « les femmes et les hommes ont un seul objectif : la liberté ». La foule des blouses blanches, composée essentiellement de femmes, a scandé « FLN dégage ». Les employés et les professionnels du secteur de la santé ont manifesté dans plusieurs villes du pays dont Boumerdès, Constantine, Béjaia, Adrar, Mascara et Chlef. Les manifestants ont brandi des pancartes des plus variées pour réclamer : « L'avènement d'une 2e République », « l'élection d'une assemblée constituante », « Ni report, ni prolongation » ou encore « Non à la représentation du Hirak ». Ceux là, en plus de l'omniprésent slogan « Système dégage ! ». Les marches imposantes organisées aujourd'hui sont une réponse (rapide) à la lettre adressée hier à la nation, au nom du président Bouteflika, pour souligner que ce dernier restera au pouvoir jusqu'à l'élection de son successeur. Un plan, pourtant, rejeté massivement par les Algériens qui se sont exprimés lors des manifestations du 15 mars dernier.