Connaissez-vous l'orchis à trois dents ? L'orchis paillon ? L'orchis elata ou encore l'orchis pyramidal ? Jusque-là ignorées, les orchidées font, depuis le début du printemps, l'objet d'un inventaire exhaustif au niveau du Parc national du Djurdjura. Elles sont présentées sous forme de fiche avec leur nom en latin, leur photo et un descriptif sommaire. Selon les initiateurs de ce projet d'inventaire des orchidées, « ces plantes poussent dans des habitats particuliers du Djurdjura, généralement ouverts ou faiblement boisés tels les pelouses écorchées, les replats rupestres et les zones de transition entre les terrains ensoleillés et les terrains ombragés ». Selon les techniciens du Parc national, « en raison de leur rareté, de leurs formes et de leurs couleurs étonnantes, les orchidées sont très recherchées par les scientifiques, mais aussi les artistes et les amoureux de la nature ». Ainsi, les botanistes affirment que nous sommes en présence d'une très grande famille de plantes comptant dans le monde plus de 25 000 espèces réparties en 850 genres. L'Algérie, par sa diversité de biotopes, est sans doute l'un des pays les plus riches en orchidées de la Méditerranée. Celles-ci se déclinent en des types divers : autotrophes ou saprophytes, à feuilles réduites, à écailles ou développées, terrestres ou épiphytes (qui poussent sur d'autres plantes), pérennes, à tige souterraine ou à bulbe. L'inventaire fera par la suite l'objet d'une étude qui permettra de déterminer les espèces à protéger.