Le Département des droits de l'homme et de la société civile de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a dénoncé le silence international sur les crimes et les violations commises par les forces de l'occupation israélienne contre les enfants de la Palestine. Le crime le plus récent est la convocation, hier matin, par la police de l'occupation de Mohammed Aliyan, un enfant âgé de 4 ans et demi, en compagnie de son père au centre d'interrogatoire à Al Qods occupée pour le soumettre à une enquête. Il est accusé d'avoir jeté des pierres en direction de forces de l'armée de l'occupation lors d'une incursion dans la localité d'Al Aissaouya, où ils habitent. Le Département des droits de l'homme et de la société civile de l'OLP a estimé, mardi dernier, dans un communiqué, que «cela n'aurait pas eu lieu sans le soutien et la couverture américains et le silence de la communauté internationale sur les pratiques de cette entité hors-la-loi». «Ce crime viole les conventions internationales et les lois concernant les droits de l'enfant. Tel-Aviv méprise la communauté internationale et ses institutions. Les Israéliens terrorisent le peuple palestinien en toute impunité», ont ajouté les responsables de ce département. L'OLP a appelé ainsi l'opinion internationale à faire respecter les accords internationaux, en particulier ceux relatifs aux droits de l'homme, et poursuivre pour crime le gouvernement israélien devant la Cour pénale internationale (CPI). Un grand nombre de citoyens ont accompagné l'enfant et son père au centre d'interrogatoire à Al Qods, où les attendaient de nombreux journalistes venus couvrir un événement qui ne se passe qu'en Palestine occupée. Devant la présence massive des médias, un policier est sorti pour dire que l'enfant n'était pas convoqué, ce qu'a démenti son papa en montrant aux journalistes présents la convocation avec le nom de son enfant et le sien. Finalement, le père de Mohamed est entré seul au centre, laissant son fils dehors avec des proches. La police israélienne a menacé Rabiaa Aliyan, le père de Mohamed, de punition au cas où l'enfant jetterait de nouveau des pierres. La localité d'Al Aissaouya est sous le coup d'une punition collective depuis deux mois. Un jeune homme, Samir Aabeid, y a été tué de sang-froid par l'armée coloniale israélienne. Il a été également observé des arrestations massives de citoyens, dont des femmes et des enfants ayant le même âge que Mohamed Aliyan. Pour tuer à petit feu la région, Tel-Aviv a fait tomber un déluge d'impôts sur les magasins, établi des fouilles systématiques des jeunes, monté des barrages militaires dans les rues causant des embouteillages énormes. L'armée coloniale israélienne utilise plus souvent aussi des balles réelles et des bombes sonores lors des incursions dans les différents quartiers.