Les 17es Championnats d'Afrique d'athlétisme se sont achevés dimanche, après cinq jours de compétitions. Aucun record d'Afrique n'a été battu. Des petites performances ont été enregistrées, 43 athlètes étaient aux abonnés absents lors de la 1re journée. Les athlètes sénégalais ont failli déclarer forfait au dernier moment à cause des difficultés financières. L'Ethiopie, champion d'Afrique chez lui en 2008, n'a pas participé avec toutes ses stars. Cela a profité au Kenya qui lui a succédé. L'Algérie a terminé 5e, devancée par l'Egypte. Le demi-fond, jadis véritable locomotive du sport algérien, agonise. Ce n'est plus l'époque où Hassen Babaci et Cherif Habib se frayaient des places parmi les ténors et glanaient des médailles face aux Kényans et autres Ethiopiens. Sur les 17 athlètes algériens engagés, aucun sur le 3000 m steeple, ni le 5000m, ni sur le 10 000m, ni dans le sprint, relais, etc. Mieux, un seul lanceur de disque a pu réaliser les minima de participation chez les hommes. Les deux représentants, Nadjim Manseur (800 m) et Taoufik Mekhloufi (1500m), ne sont pas allés au bout de leur aventure. La première citée a craqué en demi-finale et le second lors de la finale. Un fait rarissime dans l'histoire de la participation algérienne aux Championnats d'Afrique. On a même fait appel à des athlètes vivant à l'étranger, comme Amina Saâda (marteau) et à Amina Ferguene (médaillé de bronze sur 100m haies) qui vit en Allemagne pour sauver la face. C'est encore la génération Bouraâda (décathlon), Hadj Lazib (110m haies) et surtout la Zahra Bouras qui ont permis à l'Algérie de figurer dans le tableau des médailles. Avec de tels résultats, on voit mal comment les responsables algériens de l'athlétisme peuvent prétendre à une participation honorable lors des prochains Jeux olympiques de Londres 2012. Déjà, sur le plan arabe notre athlétisme aura du mal à s'imposer. Il faut juste se rappeler que l'Algérie a terminé 8e aux derniers championnats arabes qui se sont déroulés en Syrie (2009). La hargne et le talent de Zahra Bouras ne peuvent pas à eux seuls masquer les autres déceptions. L'athlétisme africain est loin d'être prometteur dans beaucoup d'épreuves. Le bureau du CAA doit revoir sa stratégie.