Le directeur de l'Office national de la culture et de l'information(ONCI), Lakhdar Bentorki, dresse le bilan des manifestations estivales 2010. Et dévoile la teneur du programme du Ramadhan et celui des projets de l'ONCI. Comment qualifiez vous l'édition 2010 des Soirées du Casif que l'ONCI organise ? Sincèrement, il y a eu un véritable changement. Sur le plan de l'affluence des familles, des médias. .. Il y a eu environ plus de 400 participants étrangers entre artistes et musiciens lors de ces 40 jours écoulés. C'est-à-dire entre juillet et début août. Et plus de 500 participants algériens. Soit 45 000 spectateurs(en cumulé) ayant fréquenté le Théâtre de plein air du Casif. Je pense que le résultat est positif, cette année. Mais il faut maintenir le cap et continuer dans la même dynamique. Donnez-vous la chance à tous les artistes ? On a donné l'occasion à beaucoup de jeunes artistes algériens à venir se produire sur la scène du Casif. Il y a eu 40 jeunes artistes d'Alhan Wa Chabab. On les a repris, en les promouvant. On a donné une chance à tout le monde. Mais il y a des artistes qui sont mécontents. Cet organisme ne peut pas avoir une « surcharge ». Il peut supporter un quintal mais pas trois. Quel est le « menu » du programme du ramadhan ? Durant, le ramadhan, il y aura aussi une forte participation. Soit 23 jours de spectacles à la salle El Mouggar et Atlas à Alger. Ainsi qu'une dizaine de concerts à travers les wilayas présentés par 400 personnes. Et une centaine d'artistes et musiciens venant de Palestine, Maroc, Tunisie, Arabie Séoudite, Syrie, Jordanie, d'Afrique du Sud. La nouveauté, cette année, ce sont les concerts à travers les wilayas… Oui ! C'est une initiative impulsée par le soutien effectif du ministère de la Culture de par des moyens. Car cet organisme, l'ONCI, s'est affirmé. Je pense que ce soutien a eu son impact et son rendement. Parmi les festivals qui sont sous les auspices de l'ONCI, celui de Djemila(Sétif) est-t-il en train de faire de l'ombre au Festival de Timgad ? Je pense que Timgad, est une festival international. Djemila, est un festival arabe. Sincèrement, je souhaite, en tant qu'Algérien, que le Festival de Djemila devienne « la Ligue Arabe » de la culture. Et qu'il dure plus que 10 jours. Et pas que de la variété arabe. Je souhaite aussi que ce festival soit ouvert aux théâtre… Vous ambitionnez un festival pluridisciplinaire… Oui ! Un festival pluridisciplinaire quant à la culture arabe. Et de surcroît, un festival doublé de concours. Meilleure chanson, meilleure chanson, meilleur artiste, dans le monde arabe… Et cela, émane d'Algérie, de Djemila. C'est ce qu'on voudrait réaliser. Timgad, c'est un festival international. Que répondez-vous aux détracteurs quant à la dénomination : Festival arabe de Djemila… Alors pourquoi pas africain ? Pourquoi pas arabe. L'Algérie avec son amazighité et son Islam, est arabe. L'Algérie est membre dans la Ligue Arabe… Où est le problème ? Pourquoi pas un festival islamique ? Nous n'avons aucun complexe avec l'Islam. Djemila, est un festival arabe parce qu'on peut pas faire « une photocopie » de Timgad. Même la chanson amazighe, il faudrait qu'elle arrive au monde arabe et qu'elle soit diffusée à travers les chaînes de télévisions arabes. Elle est créative. Donc, elle a une relation avec ce milieu culturel, artistique… Les artistes égyptiens n'ont pas été invités cette année… Franchement, je n'ai aucun problèmes avec les Egyptiens. Ecoutez, ce sont eux-même(les artistes égyptiens) qui ont décider de boycotter( les manifestations culturelles en Algérie). Nous, nous ne leur avons rien dit. C'est à eux de faire leur autocritique. Les portes leur sont ouvertes… Sincèrement, cela est tributaire au temps. Nous, nous n'avons pas de problèmes avec eux(Egyptiens). Normalement, un artiste est ouvert sur le monde. L'artiste n'est pas la propriété d'une partie spécifique. Il est univesel. Et si cet artiste s'isole et s'enferme dans un lieu exigue. Il se trompe. La responsabilité lui incombe. Et puis, hadouliha(Dieu soit loué !), les artistes algériens n'ont rien dit. L'ONCI a des projets… Oui ! On y pense. Mais toujours avec des moyens. Il y a des projets. Pour vous dire, en tant qu'office de la culture, il ne faudrait pas qu'on évolue. Il existe d'autres travaux à réaliser en matière de culture. La culture a des horizons. Des conférences, des colloques, des forums…Les idées existent. Les moyens réduits. La preuve ! Quand le ministère de la culture nous a soutenu, les affaires allaient mieux. On souhaite concrétiser des projets. On(ONCI) a eu une rencontre avec un responsable des festivals au Maroc. On a convenu d'un rendez-vous après le Ramadhan. Ainsi qu'un homologue de Tunisie. On voudrait créer une sorte de fédération ou bien une union maghrébin. Et pourquoi pas ouvert au monde arabe, par la suite. Et ce, pour qu'il y est un échange, la promotion de l'artiste algérien.