La remise en fonction du tramway mercredi 17 juin est une véritable satisfaction pour les gens dont les déplacements dépendent des transports en commun. En effet, pour cette première journée d'exploitation post-Covid-19, la Setram a tenu ses promesses en se donnant les moyens de faire appliquer les recommandations liées à la prévention contre la pandémie. De prime abord, autant dans la matinée qu'en milieu de journée, ce qui fait plaisir, c'est de voir l'ensemble des usagers porter le masque et durant tout le long du voyage. L'obligation est valable à l'intérieur des rames mais aussi sur les quais et même, cerise sur le gâteau, à l'achat des tickets. «Si vous ne portez pas de bavette, je n'ai pas le droit de vous vendre de tickets !» a rétorqué l'un des vendeurs du kiosque de la Setram situé sur la place du 1er Novembre à un usager qui semblait prendre les choses à la légère. Celui-ci sera obligé de passer par «la case pharmacie» avant d'espérer prendre le tram car les employés sont intransigeants. Fait anecdotique mais significatif, sur une autre station, des adolescents habitant les alentours, comme s'ils avaient anticipé ce genre de situations, proposent même des masques à la vente. Quoi qu'il en soit, il y a au moins un agent dans chaque rame et un autre dans chaque station desservie pour veiller au respect des mesures préconisées et dans le cas échéant, interpeller gentiment les usagers afin de les inciter à les respecter. Tous sont dotés de flacons de gel hydroalcoolique. Parmi les passagers, il y a évidemment toujours des brebis galeuses mais, dans l'ensemble, la quasi-majorité des gens acceptent les contraintes imposées par la lutte contre la propagation du virus. La réduction du nombre de passagers passe par l'interdiction de s'asseoir sur la moitié des sièges. Aussi, les places debout sont réglementées avec, bien mis en évidence et indiqués sur le plancher, des sens d'orientation différents afin d'éviter les face-à-face. Annoncées à l'avance, certaines stations ne sont plus desservies. Interrogé sur les abonnements laissés en suspend suite à l'arrêt du trafic survenu à la mi-mars, un vendeur nous a affirmé qu'il suffit de se présenter à l'agence pour récupérer les jours perdus.