Plusieurs centaines de ménages sont privés d'eau potable depuis le début de Ramadhan, en raison, semble-t-il, de la défectuosité d'une canalisation principale. L'exemple, entre autres, des deux plus grands quartiers de la ville, en l'occurrence les 1 109 logements et les 500 logements CNEP, est significatif en ce sens. Les perturbations et les coupures intempestives sont telles que les habitants ne savent plus où donner de la tête, surtout en pareille période de jeûne et de canicule. Intempestives, dans la mesure où les gestionnaires de l'ADE, à défaut d'informer en temps réel, préfèrent gérer l'urgence lorsqu'il est question de placarder des notes annonçant l'arrêt temporaire de la distribution de l'eau potable. À l'heure où nous rédigions cet article, les robinets étaient à sec depuis trois, voire quatre jours, alors que le précieux liquide est censé être disponible tous les jours de 18 à 20h, selon le programme de l'ADE. Ces dysfonctionnements ont contraint les citadins à se ruer sur les salles d'ablution des mosquées, les établissements scolaires environnants et les colporteurs d'eau de source. Nous avons tenté à maintes reprises de joindre les responsables de l'ADE pour une explication à ce sujet, mais c'est toujours la même rengaine qu'on nous récite : « Les responsables concernés sont sur chantier ou en mission. » D'un avis unanime, de nombreux citoyens affirment que « depuis quelque temps, la qualité des prestations de service de cet organisme public s'est nettement dégradée ; il y a, donc, urgence à y remédier ». Ainsi va le quotidien de la population de Mila, affublée de l'appellation… « Capitale de l'eau ».