La Commission fédérale des arbitres (CFA) a programmé un séminaire pour les arbitres d'élite à partir du 24 octobre 2020 à Aïn M'lila. Une centaine d'arbitres fédéraux, internationaux et de Futsal répartis en deux groupes effectueront le stage de trois jours pour chaque groupe. Le premier sera à pied d'œuvre dès le 24 octobre jusqu'au 26 octobre et verra la participation de 54 arbitres, alors que le second, du 26 octobre au 28 octobre, réunira 42 referees qui boucleront le séminaire, le dernier jour, avec une épreuve physique, le test de Cooper. Beaucoup s'interrogent sur le timing de ce rendez-vous qui habituellement est programmé quelques jours seulement avant l'ouverture de la saison. Sachant que cette année la saison ne débutera pas avant plusieurs semaines, Covid 19 oblige. D'autant plus que la FIFA, à travers une circulaire, a instruit les associations nationales «à maintenir la même liste des arbitres internationaux pour la saison 2021 en raison la situation exceptionnelle induite par le coronavirus». A partir de là, pourquoi programmer le test de Cooper pour l'ensemble des arbitres d'élite sachant que ces derniers ne peuvent s'entraîner et se préparer normalement et régulièrement en raison de la fermeture des sites d'entraînement et de stades ? Mieux encore : quelle est l'utilité de faire subir les tests physiques aux arbitres alors que la reprise des championnats est programmée dans plusieurs semaines ? A moins que derrière cette initiative, il y a des objectifs inavoués comme, par exemple, tabler sur des échecs au test physique pour retirer des arbitres de la liste des internationaux et les remplacer par d'autres. Les arbitres d'élite qui réussiront au test physique ne seront-ils pas enclins à se relâcher ensuite étant donné que le démarrage de la saison interviendra dans plus d'un mois ? Autre remarque. Les arbitres qui seront regroupés à Aïn M'lila sont ils ou pas concernés par le protocole sanitaire ? Le dossier médical déposé au niveau de leur ligue respective à la veille de l'ouverture du séminaire couvre-t-il les risques de contamination à la Covid-19 qui peut se produire à tout moment ? N'aurait-il pas été plus indiqué de les regrouper dans un hôtel et leur faire subir les tests de dépistage avant d'entamer le stage après avoir pris connaissance des résultats des tests ? Les responsables de la CFA doivent-ils se fier ou se contenter des résultats des tests affectés par les arbitres au cours des derniers jours et consignés sur des certificats et radios fournis par des médecins au niveau des hôpitaux et cabinets privés ? Le document d'engagement de la part des arbitres qui précisent qu'ils ne souffrent d'aucune maladie suffit-il pour ne pas sacrifier au protocole sanitaire ? Advertisements